… à propos du lundi de Pentecôte travaillé …
Mardi
28 octobre 2003
Nul
ne conteste la nécessité de dégager des moyens financiers pour faire face aux
problèmes liés au vieillissement de la population. C'est d'ailleurs une des
raisons pour lesquelles Force Ouvrière a combattu la contre réforme des
retraites.
La
décision du gouvernement de supprimer un jour férié est cependant révélatrice
de sa logique économique, sociale et moralisatrice.
Au
plan économique, il met encore à contribution les salariés en augmentant à
nouveau la durée du travail après les décisions prises en matière d'heures
supplémentaires et de retraite. Qui plus est, on peut craindre que les
employeurs ne cherchent à récupérer sur la masse salariale, donc sur les
augmentations de salaire, la cotisation nouvelle.
En
outre, cette décision interviendrait alors qu'une nouvelle baisse de l'impôt
sur le revenu est prévue. Plutôt que la solidarité, le gouvernement fait le choix
de la charité obligatoire.
Au
plan social, le gouvernement prend cette décision de manière arbitraire et
autoritaire, ce qui devient maintenant une habitude comme le montrent également
ses intentions en matière de dialogue social.
Pour
le Secrétaire Général de Force Ouvrière, Marc Blondel, plus le gouvernement
parle de solidarité et de dialogue, moins il en fait.
En
détricotant les règles et droits collectifs, le gouvernement s'inscrit de plus
en plus dans un individualisme libéral destructeur de l'égalité républicaine.