DÉCLARATION DE LA
COMMISSION EXÉCUTIVE CONFÉDÉRALE
Réunie à Paris le 10 juin 2003, jour où, à nouveau, sur
tout le territoire, les salariés ont manifesté et cessé le travail, la Commission
exécutive de la CGT-FORCE OUVRIÈRE dénonce le mépris gouvernemental vis-à-vis
des millions de salariés qui, depuis des semaines, refusent de manière
déterminée la contre-réforme du gouvernement et exigent une autre réforme,
basée sur une répartition différente des richesses garantissant la solidarité
et le respect des valeurs républicaines.
Constructive dès
le début, avant l’annonce officielle du contenu du projet de loi, l’expression
syndicale s’est confrontée à une rigidité gouvernementale qui s’est
caractérisée par un refus de voir, d’entendre et de négocier, préférant de
manière préméditée la communication au dialogue, la politisation à la
négociation.
Aujourd’hui,
alors que le débat s’ouvre au Parlement, la Commission exécutive de la CGT-FO
décide d’adresser aux groupes parlementaires une lettre exposant les analyses,
positions et revendications de la CGT-FO et demande à ses unions
départementales de la faire valoir localement aux parlementaires.
Elle demande par
ailleurs aux pouvoirs publics, au titre de la démocratie, d’accepter le
principe d’un débat télévisé à une heure de grande écoute.
Pour la
Commission exécutive, face à un problème de société, aucune réforme ne peut
être présentée comme étant la seule possible. Des alternatives existent, la
négociation et le débat étant démocratiquement à même de dégager des solutions.
Considérant que
par son comportement le gouvernement s’inscrit dans une logique de tensions
accrues en misant sur le pourrissement du conflit et l’utilisation de mesures
répressives - ce qui aura des
conséquences en termes de démocratie et de cohésion républicaines - la
Commission exécutive confédérale déclare que seule la grève générale
interprofessionnelle, menée dans l’unité d’action, pourrait amener le gouvernement
à la table des négociations. Cette déclaration vaut mandat pour la délégation
FO qui se rendra à la réunion des organisations syndicales.
Paris, le 10
juin 2003