SNUDI - FOSyndicat National Unifié des Directeurs,
Instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public Force Ouvrière Rien n’est joué
Vous prendrez connaissance du communiqué
de la FNEC FP FO rendant compte des délégations d’enseignants, avec les
syndicats FO et quelques fois avec le SNUipp, accompagnées par le secrétaire
général de la fédération Hubert RAGUIN, qui ont rencontré le représentant du
ministre DARCOS le 28 mai. Elles ont remis les revendications et doléances
concrètes remontant des écoles et des collègues de nombreux départements. A chaque dossier le représentant du
ministre a argumenté par des considérants généraux : démographie,
moyenne d’élève nationale et contraintes budgétaires. Rien n’est fait ! Le rejet est massif chez les enseignants du
1er degré. Le décret, les circulaires d'application, ne doivent pas sortir. Selon les termes du « protocole de
discussion » signé le 8 novembre 2007 par le SE-UNSA, le SGEN –CFDT et
le SNUipp, la « finalisation des
mesures » et l’ « élaboration
des textes réglementaires et le cas échéants des directives pédagogiques
nécessaires » devaient être bouclées en janvier 2008. Force est de constater que nous sommes en
juin et que le ministre confronté au rejet massif de ses mesures par les enseignants
du 1er degré n’a toujours pas publié le décret modifiant les
obligations de service et sa
circulaire d’application. C’est d’ailleurs pour tenter de briser
cette résistance que le ministre veut
remettre en cause le droit de grève avec un projet de loi présenté au
CTPM convoqué en urgence le 3 juin. Dans les départements, alors qu’aucun
texte n’a été publié, l’administration tente quand même, de manière non
réglementaire, d’imposer aux collègues de se réunir pour discuter de la mise
en oeuvre anticipée des 108 heures annualisées et leur faire accepter
l’inacceptable. Cependant, il remonte des départements que
les enseignants ne marchent pas, en témoigne la réaction de ces 40 directeurs
qui, réunis par l’I.E.N de leur circonscription, ont décidé de quitter la
salle en disant : « ne comptez pas sur nous pour mettre ces
mesures en oeuvre » après avoir déposé les motions de leurs écoles pour le
retrait des mesures Darcos. Aucun IA, aucun IEN ne peut exiger que les équipes se réunissent
pour discuter de la mise en œuvre des 108 heures annualisées. Nos collègues ont raison de refuser de mettre en place les
mesures DARCOS.
- Comment accepter que les directeurs
voient leur charge de travail exploser avec l’élaboration le suivi et la
gestion du « tableau prévisionnel de service » de toutes les
réunions et interventions des enseignants de l’école y compris les
remplaçants pour toute l’année ? -
Comment accepter l’organisation des heures annualisées qui serviront à
supprimer les RASED les postes de soutien divers ? -
Comment les TR(*) pourront-ils assurer les 60 heures dans « chaque école où s’effectuent les
remplacements » ? Cela n’ouvre t-il pas la porte à ce que
l’administration ne leur fasse « récupérer » ces heures pendant les
congés gratuitement ? N’est ce pas d’ailleurs le même problème qui va se poser à toute la
profession, les 108 h annualisées ouvrant la porte à la tenue des stages de
formation continue, des animations pédagogiques pendant les congés comme
c’est déjà le cas pour les enseignants du privé ? - Comment accepter de ne plus participer
aux cantines et aux études pour effectuer les deux de soutien avec la perte
rémunération qui peut atteindre 250€ mensuel alors que les prix
explosent ? -
Comment accepter ce qui est en train de se passer à AGEN où la mairie
organise, par anticipation, une consultation de parents pour décider de
l’organisation du fonctionnement des écoles. Qui
peut dire que le transfert aux collectivités n’est pas à l’ordre du
jour ? Avec les enseignants, le SNUDI FO n’accepte pas
et prend ses responsabilités. Le SNUDI FO
appelle les enseignant du 1er degré à multiplier les réunions dans
les écoles, par secteur, si possible avec les autres syndicats, pour établir
par écrit leurs revendications : - en défense du statut : retrait du décret du 18 mai et du
projet de décret Darcos annualisant les 108 heures ; abandon des « stage de remise à
niveau, maintien des droits pour les temps partiels - pour la création et le maintien des postes nécessaires au bon
fonctionnement des école : classes, RASED, remplaçants … Montreuil le 30 mai 2008 (*) Rappelons que le ministre DARCOS envisage de supprimer purement et
simplement les T.R. pour les remplacer par des stagiaires, des étudiants en
master comme le prévoit le projet d‘Agence nationale du remplacement annoncé
par le ministre. Les temps partiels remis en cause par les
projets DARCOS
Première conséquence des projets de décret annualisant les 108 heures,
les Inspecteurs d’Académie anticipent et annoncent brutalement aux
collègues : vous allez passez à 75% et perdre 50 € à la rentrée
Il remonte que dans de nombreux
départements, les I.A. anticipant sur des textes qui ne sont que des projets,
font disparaître soudainement, fin mai, purement et simplement les propositions de travail à temps
partiels à 77,78 % et 80% pourtant prévues par la seule circulaire
réglementaire en vigueur, la circulaire 2004-065 . Cette mesure aboutirait à ce que les
collègues à temps partiels se voient imposer des quotités à 75% amputant leur
rémunération de 50€ par mois pour faciliter le service comme le veut l’IA de
Paris ? Pour
le SNUDI-FO, cette opération est inacceptable. Il saisit immédiatement le
ministère sur cette question en lui demandant de respecter le choix de
collègues et de donner des consignes dans ce sens. |