AIS
Lettre ouverte à Monsieur le
Président de la République (1)
Samedi 15 mars 2003 nous
sommes venus, plus d’un millier devant le Ministère de la Santé, à l’appel de
plusieurs dizaines d’associations de parents, de familles, de syndicats,
soutenus par de nombreux élus parlementaires ou maires, et accompagnés de
plusieurs professeurs de médecine.
Nous avons demandé à Mme le
Docteur Deveau et Mme Fourcade, conseillers techniques de Mme Boisseau et M.
Mattei, qui ont reçu une délégation, le respect des droits aux soins et à
l’éducation adaptés sans lesquels les 45 000 personnes handicapées
dont 13 000 enfants resteront toujours « sans solution ».Nous avons
demandé que chacun puisse bénéficier d’une place adaptée dans un établissement
spécialisé si cela constitue pour lui une nécessité. Bien que les chiffres
n’aient pas été contestés, aucune réponse satisfaisante n’a été donnée.
Nous ne pouvons considérer
comme répondant à nos demandes le « Plan Ferry » qui consiste à confier
autoritairement à l’école ordinaire, les enfants les plus touchés, à des
personnes les moins formées et aux statuts les plus précaires. L’intégration
véritable dans l’école des enfants handicapés qui peuvent en bénéficier mérite
d’autres mesures. La solution qui consisterait à exclure de leurs
établissements spécialisés des enfants qui y séjournent aujourd’hui pour les
inscrire dans les collèges et les lycées n’est pas réaliste. Surtout, ce n’est
pas de cette manière que la question des places adaptées pourra être résolue
pour les enfants polyhandicapés ou gravement autistes.
Nous ne pouvons accepter
davantage la reconduction et même l’augmentation du plan triennal précédent
concernant les places en CAT ou en Foyer, car 850 places nouvelles pour adultes
sur toute la France en 3 ans revient à ouvrir à peine 8 places par département.
A ce rythme, les personnes handicapées, les familles et les professionnels de
tous ordres continueraient à souffrir et à désespérer, durant plusieurs
décennies.
N’est pas acceptable non plus la proposition de « lister les priorités ». Le
prédécesseur de M. Mattéi avait déjà parlé « des choix » à faire
parmi les malades. Ni l’un ni l’autre ne peuvent imposer aux médecins, aux
familles et aux professionnels de ne plus soigner ni aider chacun en fonction
de ses besoins. « Une société a-t-elle pour but de limiter les
soins ? »
Monsieur le Président de
la République,
Nous, les personnes malades
et/ou handicapées dont des enfants, familles, personnels de santé et
d’enseignement, citoyens, faisons appel à vous, la plus haute autorité de
l’Etat, et nous vous demandons de bien vouloir nous recevoir. Vous avez la
responsabilité de faire respecter le droit aux soins et à une place adaptée
pour chacune de ces 45 000 personnes ; il ne s’agit que du simple respect des
droits de l’Homme.
C’est pourquoi nous portons
cette lettre à la connaissance et à la signature de tous.
POUR LA MISE EN ŒUVRE IMMEDIATE D’UN
VRAI PLAN D’URGENCE FONDE SUR LA RECONNAISSANCE DES BESOINS REELS EN SOINS, EN ENSEIGNEMENT ADAPTE, EN PLACES ET EN ETABLISSEMENT SPECIALISE.
NOM Prénom Adresse (tél, fax, e-mail) signature Soutien financier(2)
Cette lettre ouverte a été
adoptée par les participants à la manifestation du 15 mars 2003.
Il est nécessaire pour diffuser largement cette lettre ouverte.
Comité d’organisation de la manifestation du 15/03/03 –
Pour toute
correspondance DSP
(Droits aux Soins et à une Place adaptée. 41, rue Raymond Losserand 75014
PARIS.