Etablissements Publics d’Enseignement Primaire
Statut d’emploi fonctionnel
pour les directeurs de ces
établissements
Le
SNUDI FO informe
Le ministère a fait parvenir aux organisations
syndicales un projet de décret relatif à l’expérimentation des Etablissements
Publics d’Enseignement Primaire.
Vous lirez dans les pages qui suivent l’intégralité de
ce document accompagné de nos premiers commentaires.
De quoi s’agit-il ?
- Regrouper dans un seul établissement principalement,
mais pas seulement, les écoles situées en zone rurale ou relevant de
l’éducation prioritaire. (Article 1) avec un objectif : récupérer,
réduction des dépenses publiques oblige, des milliers de postes.
-Transférer aux EPEP la quasi-totalité des compétences
de chacune des écoles qui fera partie de cet établissement avec comme
conséquence, de fait, la récupération de milliers d’heures de décharge et des
milliers de points d’indice attribués aux actuels directeurs.(Article 4)
- Créer un Conseil d’administration de l’EPEP qui sera
composé en majorité de représentants des élus locaux et des parents (Article 6)
- Confier à ce Conseil d’administration tous pouvoirs
concernant le projet d’établissement, le règlement intérieur, le recrutement,
le budget (Article 9)
- Désigner un directeur (doté d’un statut d’emploi
fonctionnel) qui sera l’exécutant des décisions du CA et le supérieur
hiérarchique des enseignants de l’EPEP (Article 11).
- Mettre en place un « Conseil pédagogique de
l’EPEP » qui sera un véritable conseil de surveillance chargé de mettre
pédagogiquement au pas les enseignants (Articles 12 et 13).
En clair,
C’est l’école communale, laïque et républicaine
qu’ils veulent assassiner
C’est le statut de ses maîtres qu’ils entendent remettre en
cause
Le ministre veut aller vite et rendre les choses
irréversibles avant les élections.
C’est la raison pour laquelle, d’un côté il menace de
sanctions les directeurs récalcitrants et, de l’autre, il cherche à utiliser
les organisations syndicales comme caution à son projet.
Depuis la fin du mois de novembre, les conseillers de
M de Robien ont organisé des groupes de travail « chargé d’étudier, les
questions liées, d’une part, à l’organisation des écoles et, d’autre part, au
métier de la direction d’école et au statut des directeurs d’école.
Le SNUDI FO (avec le SNUipp et le SGEN CFDT) a refusé
dès le début de participer à ces réunions dans la mesure où aucune garantie
n’avait été donnée concernant la levée des menaces de sanctions.
D’autres organisations, comme le SE UNSA, ont, malgré
tout, décidé d’y participer tout en condamnant les menaces de sanctions et en
refusant les EPEP et le statut d’emploi fonctionnel pour les directeurs de ces
établissements.
Ainsi, toutes les organisations syndicales, qu’elles
aient ou non participé aux groupes de travail se sont prononcées contre le
projet de décret sur les EPEP, contre le projet de statut d’emploi fonctionnel,
contre les sanctions.
Dès lors plusieurs questions se posent :
N’est-il pas urgent, n’est-il pas nécessaire que
toutes les organisations syndicales se réunissent pour décider l’action commune
pour s’opposer aux prétentions du ministre.
Quelle organisation syndicale se prononçant contre le
projet de décret sur les EPEP, contre le projet de statut d’emploi fonctionnel,
contre les menaces de sanctions pourrait accepter de continuer à participer aux
groupes de travail ministériels prévus dans les jours qui viennent?
Pour sa part, le SNUDI FO, qui n’a d’autre objectif
que de défendre les intérêts des enseignants du 1er degré et, en
particulier leur statut de fonctionnaires d’Etat, continuera à œuvrer, à tous
les niveaux pour que l’unité la plus large se réalise sur les objectifs définis
ci-dessus.
D’ores
et déjà, on enregistre des prises de positions communes dans au moins 35
départements (02, 03, 07, 17, 22, 28, 29, 30, 31, 33, 34, 35, 37, 38, 40, 42,
43, 44, 49, 53, 62, 67, 69, 71, 72, 73, 75, 78, 79, 85, 86, 89, 91, 93, 94…)
Au
Conseil Supérieur de l’Education, le SNUDI, le SNUipp et SGEN CFDT ont fait une
déclaration commune pour exiger la levée des menaces de sanction.
Le 21
décembre dernier, lors de l’une des réunions des groupes de travail, ces 3
organisations ont renouvelé leur demande. Devant le refus des représentants du
ministre, elles ont quitté la salle, rejointes ensuite par la CGT et Sud
Education.
Dans
le 2ème degré, tous les syndicats exigent dans l’unité, le retrait
du projet ministériel visant à remettre en cause le statut des enseignants
(décret de 50).
Plus que jamais, le SNUDI FO invite les collègues à
multiplier les prises de position au niveau des écoles, des communes, des
circonscriptions.
Retrait
du projet de décret sur les EPEP !
NON
au statut d’emploi fonctionnel !
Nous
ne servirons pas de caution au ministre !
NON
aux menaces de sanctions !