Sur le site de la Confédération FO, lundi 20 mars au soir.

 

 

Mobilisation anti-CPE

 

«Grèves et manifestations» le 28 mars

 

Dès le 23 mars, les lycéens et les étudiants manifesteront avec le soutien des syndicats de salariés. Le mardi suivant, tous se lancent dans les grèves et manifestations. Un pays paralysé signifiera au gouvernement qu'il doit en finir avec son entêtement.

Ils ne lâcheront pas le morceau. Résolus à obtenir le retrait du CPE, les syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens – FO, CFDT, CFTC, CGC, CGT, FSU, UNSA, UNSA, UNEF, Solidaires, UNL et FIDL – ont appelé lundi soir à une «journée d'action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves et manifestations» le mardi 28 mars. Après le rejet massif qui s’est exprimé de nouveau samedi dernier dans la rue, ces organisations sont plus que jamais décidées à faire plier un gouvernement qui s’est montré jusque-là inflexible. Un pays paralysé signifiera au gouvernement qu'il doit en finir avec son entêtement.

Partant de «la formidable ampleur de la manifestation du samedi 18 mars, qui a vu descendre dans la rue plus de 1,5 million de personnes» et «devant l'obstination du gouvernement», il s’agit d’«amplifier la mobilisation», écrivent les syndicats dans une déclaration commune qui précise que «le gouvernement doit avoir la sagesse de sortir de l'impasse dans laquelle il s'est mis: il doit retirer le CPE». Car, ajoutent-ils, seul «ce retrait lèverait l'hypothèque à l'ouverture des négociations pour l'emploi et l'avenir des jeunes».

Rassemblée dimanche à Dijon, la coordination nationale étudiante et lycéenne, dont sont parties prenantes notamment l’UNEF, l’UNL et la FIDL, avait appelé dimanche à une journée nationale de manifestations, le jeudi 23 mars, avant d’inviter les syndicats de salariés à lancer un appel à une grève interprofessionnelle pour accentuer la pression afin d’obtenir le retrait pur et simple du CPE. La convergence entre les syndicats de salariés, d’un côté, et les organisations d’étudiants et de lycéens de l’autre est aujourd’hui totale. En effet, les syndicats de salariés ont décidé également de soutenir leur «mobilisation du 23 mars» et de «contribuer à sa réussite».

Par ailleurs, toutes ces organisations ont exigé que «toute la lumière soit faite» après l'hospitalisation dans le coma d'un militant de SUD-PTT (Solidaires). Ce dernier avait été blessé lors des échauffourées survenues à l’issue de la manifestation de samedi à Paris. Elles ont réclamé que «les responsabilités soient rapidement établies».