Article paru dans « L’Ecole
Syndicaliste » n° 346, Octobre 2005.
Avec seulement 600 postes créés pour accueillir 46
000 élèves supplémentaires, enseignants et parents, dans tous les départements
s'opposent aux classes surchargées, aux listes d'attente en maternelle, au
manque de moyens spécialisés, à la pénurie de remplaçants…Une situation
d'autant plus insupportable quand on sait que des enseignants titulaires n'ont
toujours pas d'affectation un mois après la rentrée !
Fin août, le ministre de l'Education nationale
déclarait : " Je sais que ce sera une belle rentrée scolaire ". Un
mois après, à l'examen des faits et à la lecture des comptes rendus de mandat
établis par les sections départementales et leurs représentants qui siègent
dans les Comités Techniques Paritaires, chacun peut juger de la gravité des
faits, de l'urgence des revendications.
Comment accepter de tels propos de la part du
ministre, alors qu'à cette rentrée,
s'appliquent les premières dispositions contenues dans la loi Fillon
rejetée pas l'immense majorité des personnels (mise en œuvre expérimentale des
PPRE, Programmes Personnalisés de Réussite Educative, des " équipes de
réussite éducative " du Ministre Borloo).
" Belle rentrée scolaire " ? Les enseignants
et les parents qui se sont rassemblés dans les assemblées générales, qui ont
multiplié les délégations, les pétitions…tous ne peuvent être qu'indignés.
Dans certains cas, les revendications ont pu être
arrachées, dans d'autres, les problèmes demeurent et plus de trois semaines
après la rentrée, parents et enseignants, comme à Paris, continuent de
revendiquer les moyens indispensables.
Pourtant, au même moment, dans 27 départements,
l'administration annonce des enseignants en surnombre.
Le SNUDI FO s'interroge sur une telle situation dans
la mesure où les recrutements effectués ces dernières années ont été inférieurs
aux départs.
Pour qu'il y ait surnombre d'enseignants, il faut
obligatoirement que des postes aient purement et simplement disparu (postes de
remplaçants, postes AIS ...)
Pour
le SNUDI FO, ce ne sont pas les enseignants qui sont en surnombre, ce sont les
élèves dans les classes.