Communiqué du SNPREES-FO
Syndicat National des Personnels de
la Recherche
et des Établissements
d’Enseignement Supérieur Force Ouvrière
Le 9 mars par dizaines de milliers (15 000 à Paris,
2 000 à Nice et Bordeaux, 1000 à Rennes, Strasbourg, Nantes…) les chercheurs,
ITA, doctorants, enseignants-chercheurs et étudiants ont à nouveau manifesté.
C’est massivement que les Directeurs d’unités et les chefs de service ont
démissionné (plus de 2000) … avec toujours la même exigence : restitution des 550
postes.
En même temps, Le Monde publiait une contribution de
4 chercheurs de renon pour une « réforme en profondeur » de la recherche qui propose
entre autre :
l’intégration
dans le dispositif européen
la mise en place de pôle d’excellence
régionaux.
l’introduction du salaire au
mérite et d’une part de rémunération variable liée aux résultats et à
l’exercice de certaines fonctions.
Ces propositions faites par des scientifiques
complètent les rapports publiés récemment.
Elles s’inscrivent dans le projet de loi
de modernisation des universités que Ferry n’arrive pas à publier et du rapport
Belloc de remise en cause du statut des enseignants-chercheurs.
Ces propositions confortent la déclaration du Pr
Beaulieu (médiateur qui doit piloter le Comité National d’initiative et de
proposition pour la recherche scientifique mis en place le 9 mars) au Figaro du
8 mars « je suis personnellement contre le statut de chercheurs à vie » !
Une réponse cinglante, une banderole
claquait au vent le 9 à Paris « 100 % des Nobel sont des titulaires ».
Les directeurs n’ont pas démissionné, les personnels
n’ont pas manifesté, ni pétitionné pour que la recherche soit détruite et
privatisée, pour que le statut de 93 soit jeté à bas et que la seule
perspective pour les jeunes doctorants soit de devenir intermittents de la
Recherche!
L’intervention du secrétaire général du
SNPREES-FO à la fin de la manifestation à Paris est une proposition d’action
efficace immédiate :
« Au moment où nous manifestons, où toute une
profession, ITA, chercheurs et étudiants, encore plus nombreux que le 29
janvier, exigent la satisfaction de leurs revendications, des milliers d’étudiants
sont en train de passer les concours aux CAPES et à l’agrégation. Plus de 6 000
postes ont été supprimés à ces concours, planifiant ainsi la disparition de
filières entières, latin, grec, STAPS… Il n’y aura dans ces domaines plus
d’études doctorales, plus de recherche, plus d’enseignants…
Il y a une proposition constructive et innovante, et
une seule, à faire maintenant, et qui ne se discute pas : restitution des
550 postes statutaires !
M. Raffarin a décidé qu’il refusait un
« marchandage à la petite semaine ». Quel dédain !
Un nouvel ultimatum est adressé au gouvernement pour
le 19 mars.
Le SNPREES-FO propose que, dans les
assemblées de labos et de services, dès demain matin, mercredi 10, nous
préparions la montée à Paris de toute la profession, chez Chirac poser nos
revendications et, pour cela, appeler à la grève nationale ce jour-là.
L’avenir de la recherche, c’est obtenir de suite la
garantie du maintien des emplois statutaires de tous les personnels, c’est
pourquoi nous ne pouvons céder sur les 550 postes. »