Communiqué du SNPREES-FO

 

Syndicat National des Personnels de la Recherche

et des Établissements d’Enseignement Supérieur Force Ouvrière

 

Montreuil, le 10 mars 2004

 

 

Le 9 mars par dizaines de milliers (15 000 à Paris, 2 000 à Nice et Bordeaux, 1000 à Rennes, Strasbourg, Nantes…) les chercheurs, ITA, doctorants, enseignants-chercheurs et étudiants ont à nouveau manifesté. C’est massivement que les Directeurs d’unités et les chefs de service ont démissionné (plus de 2000) … avec toujours la même exigence : restitution des 550 postes.

 

En même temps, Le Monde publiait une contribution de 4 chercheurs de renon pour une « réforme en profondeur » de la recherche qui propose entre autre :

  l’intégration dans le dispositif européen

  la mise en place de pôle d’excellence régionaux.

  l’introduction du salaire au mérite et d’une part de rémunération variable liée aux résultats et à l’exercice de certaines fonctions.

 

Ces propositions faites par des scientifiques complètent les rapports publiés récemment.

Elles s’inscrivent dans le projet de loi de modernisation des universités que Ferry n’arrive pas à publier et du rapport Belloc de remise en cause du statut des enseignants-chercheurs.

Ces propositions confortent la déclaration du Pr Beaulieu (médiateur qui doit piloter le Comité National d’initiative et de proposition pour la recherche scientifique mis en place le 9 mars) au Figaro du 8 mars « je suis personnellement contre le statut de chercheurs à vie » !

 

Une réponse cinglante, une banderole claquait au vent le 9 à Paris « 100 % des Nobel sont des titulaires ».

 

Les directeurs n’ont pas démissionné, les personnels n’ont pas manifesté, ni pétitionné pour que la recherche soit détruite et privatisée, pour que le statut de 93 soit jeté à bas et que la seule perspective pour les jeunes doctorants soit de devenir intermittents de la Recherche!

 

L’intervention du secrétaire général du SNPREES-FO à la fin de la manifestation à Paris est une proposition d’action efficace immédiate :

 

« Au moment où nous manifestons, où toute une profession, ITA, chercheurs et étudiants, encore plus nombreux que le 29 janvier, exigent la satisfaction de leurs revendications, des milliers d’étudiants sont en train de passer les concours aux CAPES et à l’agrégation. Plus de 6 000 postes ont été supprimés à ces concours, planifiant ainsi la disparition de filières entières, latin, grec, STAPS… Il n’y aura dans ces domaines plus d’études doctorales, plus de recherche, plus d’enseignants…

Il y a une proposition constructive et innovante, et une seule, à faire maintenant, et qui ne se discute pas : restitution des 550 postes statutaires !

 

M. Raffarin a décidé qu’il refusait un « marchandage à la petite semaine ». Quel dédain !

Un nouvel ultimatum est adressé au gouvernement pour le 19 mars.

 

Le SNPREES-FO propose que, dans les assemblées de labos et de services, dès demain matin, mercredi 10, nous préparions la montée à Paris de toute la profession, chez Chirac poser nos revendications et, pour cela, appeler à la grève nationale ce jour-là.

 

L’avenir de la recherche, c’est obtenir de suite la garantie du maintien des emplois statutaires de tous les personnels, c’est pourquoi nous ne pouvons céder sur les 550 postes. »