Article paru dans « L’Ecole
Syndicaliste n°346 », Octobre 2005.
Une
délégation du SN du SNUDI FO, composée de Paul BARBIER et de Bernard LEMPEREUR,
a été reçue pendant plus d’1h30 par le conseiller social du Ministre de l’Education
nationale. Au cours de cette audience, la délégation a abordé plusieurs
dossiers d’actualité.
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La délégation a rappelé qu'elle ne partageait pas l'optimisme du ministre
concernant les conditions de la rentrée, en témoigne la multitude des conflits
locaux contre les fermetures de classes ou pour les ouvertures de celles qui
sont nécessaires.
Si
l'intervention du Syndicat, le plus souvent en liaison avec les parents et les
municipalités a permis de régler un
certain nombre de cas, il n'en reste pas moins que le problème reste entier
dans plusieurs endroits.
La
délégation a donc demandé au représentant du Ministre qu'il puisse étudier tous
les dossiers d'écoles qui font encore l'objet d'un conflit que nous pourrions lui transmettre.
Le
Conseiller du Ministre a accepté notre proposition et s'est engagé à contacter
les IA concernés.
La
délégation s'est étonnée qu'il y ait en cette rentrée autant de collègues en
surnombre alors que, d'après les chiffres mêmes du Ministère, les entrées sont
inférieures aux départs.
Le
représentant du Ministre a tenté de justifier cette situation par le fait qu'il
y avait, conséquence de la réforme des retraites, moins de départs que prévu.
La
délégation lui a fait remarquer que de son point de vue la raison était
ailleurs : elle réside dans le fait que, depuis des années l'administration
récupérait des postes (TR, AIS …)
Aussi
la délégation a-t-elle demandé que le Ministère rédige une enquête précise.
Par
ailleurs, elle a demandé que des dispositions soient prises pour que les
collègues en surnombre soient nommés sur des postes en rappelant que s'il y
avait surnombre, c'était surnombre d'élèves dans les classes.
Concernant
les listes complémentaires, la délégation a rappelé qu'elle souhaitait que des
consignes soient données aux Recteurs et aux IA pour rouvrir ces listes en
fonction des besoins.
La
délégation a rappelé la position du SNUDI FO et a demandé que soit en tout état
de cause réaffirmé le caractère facultatif de ces projets.
Le
représentant du Ministre, même s'il a essayé de justifier le bien fondé de ce
dispositif, a confirmé que cela ne se ferait que sur la base du volontariat.
La
délégation lui a donc indiqué qu'elle l'alerterait à chaque fois que des
pressions s'exerceraient sur nos collègues.
Comme
pour les PPRE, la délégation a rappelé qu'en aucun cas les enseignants
fonctionnaires d'Etat n'étaient obligés de répondre aux sollicitations des
collectivités territoriales ou des associations.
Le
Conseiller du Ministre a lui aussi confirmé que seuls les collègues volontaires
seraient associés.
Par
ailleurs, à la demande de la délégation, il a précisé que les renseignements
confidentiels concernant la scolarité des élèves ne pouvaient être transmis
qu'à des personnels qualifiés tenus au secret professionnel et agréés pour les
recevoir.
La
délégation a rappelé l'attachement du SNUDI FO à la liberté pédagogique
individuelle de chaque enseignant et a indiqué au représentant du ministre que
le syndicat n'acceptera pas que des pressions puissent s'exercer pour que cette
liberté soit entravée dans le cadre d'un " projet d'école ".
La
délégation a rappelé l'urgence d'ouvrir des négociations sur cette question.
Elle a insisté sur le fait que si l'actuel ministre ne voulait pas échouer
comme ses prédécesseurs, il était indispensable qu'il prenne en compte les
revendications des collègues.
La
délégation a en particulier insisté sur le préalable que mettait FORCE
OUVRIERE à l'ouverture de ces
discussions :
Le
conseiller social a pris bonne note et a demandé à la délégation si les EVS
pouvaient faire partie des discussions.
La
délégation lui a clairement rappelé que les EVS ne faisaient pas partie des
revendications du syndicat, ces dernières portant sur :
-
les décharges de services
-
la rémunération
-
l'allègement des tâches
-
la définition des responsabilités.
ISSR Postes fractionnés
La
délégation a informé le Conseiller du Ministre du problème posé (cf page 5). Ce
dernier s'est juste engagé à intervenir auprès de la Direction des Affaires
financières.
Enfin
la délégation a remis à son interlocuteur différents dossiers que ce dernier
s'est engagé à examiner :
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ineat pour rapprochement de conjoint
-
licenciements de PE2.