SNUDI - FO des bouches du Rhône
Jeudi 9 avril 2009
Privilèges
pour les uns... Corvée d'Ancien régime pour les autres ! Non à
la journée de travail gratuit ! A l’heure où le
gouvernement refuse une augmentation générale des salaires, retraites et
minima sociaux, A l'heure où les
franchises médicales et les déremboursements de médicaments frappent tous les
assurés sociaux, A l'heure où avec
la loi Fillon de 2003, chaque année qui passe voit le montant de nos futures
retraites diminuer et la durée de cotisation augmenter, Tandis que le
patronat n’a jamais bénéficié
d’autant d’exonérations de cotisations sociales et que les grandes fortunes
bénéficient d'un bouclier fiscal de 15 milliards d'euros, Tandis que la Banque BNP- Paribas qui a reçu 5,1
milliards d’euros dans le cadre du plan de soutien au secteur bancaire, a
provisionné 28,6 millions d’euros destinés à financer les vieux jours de
ses quatre mandataires sociaux (le PDG touchera chaque année 800 000 euros de
retraite), Tandis que la
Société Générale qui a reçu 1,7 milliards d'euros de fonds publics va verser
730 000 euros de retraite par an à son PDG, Tandis que la banque
Natexis, qui a annoncé la suppression de 1 250 emplois et a perdu 2,8
milliards d’euros en 2008, va recevoir 5 milliards d’euros d’aide de l’Etat
et verse 90 millions d'euros de bonus à ses traders au titre de 2008, Voilà
que l'on nous ressort la journée dite de solidarité par laquelle
le salarié fournit une journée de travail gratuit dont le salaire (0,3 % de
la masse salariale) est versé par l’employeur à la "Caisse Nationale
de Solidarité pour l'Autonomie". Par contre, les richesses créées
durant ce jour de travail supplémentaire rentrent directement dans la poche
des patrons. Le calcul est simple : Une journée travaillée contribue à créer près de 6
milliards d’euros de richesses supplémentaires dans le pays. Dans
le cas du lundi de pentecôte, les salaires que reversent les employeurs
représentent un peu plus de 2 milliards par an. Cette journée rapporte aux
entreprises plus de 3,5 milliards de bénéfices supplémentaires ! Rappelons que les
pouvoirs publics se sont bien gardés de taxer les entreprises de 0,3% du
chiffre d’affaires annuel, ce qui aurait correspondu à une journée de
création de richesse. C’est bien là de la charité obligatoire, imposée aux
seuls salariés ! Parce que tout travail
mérite salaire, parce que le travail forcé est interdit depuis la Révolution
et par différents traités internationaux, cette journée de travail
obligatoire non rémunéré doit être abrogée. Le SNUDI-FO rappelle sa consigne : NE DONNER AUCUNE DATE pour la journée de corvée ! Moins on est
payé (salaires, indemnités, frais de déplacement…), plus on nous
demande de travailler ! Non au
travail gratuit obligatoire ! Pour tout problème dans la mise
en œuvre de cette consigne, contactez le syndicat au 04 91
00 34 22. |