Appel à la grève le 20 janvier 2005
Communiqué de l’IUAFP – FO
(Union
Interfédérale des Agents de la Fonction Publique Force Ouvrière)
Paris,
le 23 décembre 2004.
AUGMENTATION DES SALAIRES :
LA MASCARADE DU 21 DECEMBRE 2004
Ce
21 décembre, après 2 heures de discussion, ou plutôt d’une mauvaise mise en
scène, le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a annoncé une
ridicule augmentation du point d’indice de 1 % (0,5 % au 01/02/2005 et 0,5 % au
01/11/2005), plus quelques mesurettes inégalitaires.
Alors
que les fonctionnaires réclament le rattrapage de la perte de 5% de leur
pouvoir d’achat depuis 2000 !
Une
véritable mascarade dont le résultat est bien loin de répondre aux
revendications des agents.
Au contraire, que va-t-il se passer ?
·
En janvier :
Le salaire net payé du mois de janvier sera bel et bien en diminution
pour tous du fait de l’augmentation de la CSG et de la CRDS, du prélèvement de
la cotisation au régime additionnel sur les primes (le RAFP) ; sans parler
des allocations familiales qui ne figureront plus sur la paye mensuelle, mais
seront versés 10 jours après (pour les agents de l’Etat).
·
En février :
L’augmentation de 0,5 % au 1er février ne suffira
pas à combler cette perte mensuelle nette !
·
En novembre :
Après la « hausse » du 1er novembre, la
perte de pouvoir d’achat sur 2005 sera bien réelle au regard de l’évolution des
prix (hypothèse gouvernementale : + 1,8 % !).
Au total :
La perte de pouvoir d’achat cumulée depuis 2000,
va encore s’aggraver en 2005 !
Des augmentations en trompe
l’oeil !
Non !
le ministre ne fait pas de cadeaux aux fonctionnaires, pour preuve :
·
Ces 1 %, répartis en :
o
+ 0,5 % au 1er février 2005
o
+ 0,5 % au 1er novembre 2005
ne représentent, en réalité, que + 0,54 % sur
le budget de l’Etat pour l’année 2005 :
0,5 % * 9 mois (de février à octobre) + 1 % * 2
mois (novembre et décembre).
Les autres mesures annoncées :
1.
Indemnité exceptionnelle de sommet de grade
Aucune nouveauté concernant cette mesure déjà
présentée le 8 décembre : elle concernerait les 10 % de fonctionnaires de
l’Etat qui sont en « butée indiciaire », c’est à dire au sommet de
leurs « corps ou grade » depuis au moins 3 ans au 31/12/2004.
Elle serait versée une seule fois courant 2005.
Son montant serait de « 1,2 % du traitement
indiciaire brut de l’année 2004 calculé à partir de l’indice et de la situation
d’activité de l’agent bénéficiaire au 31/12/2004 ».
Pour les fonctionnaires des Fonctions publiques
territoriale et hospitalière, cette mesure serait « ouverte » mais
sous réserve de respecter le principe de libre administration des collectivités
publiques !
Quant aux agents non titulaires : c’est clair …
c’est NON ! Circulez, il n’y a rien à voir !
2.
Relèvement du minimum de traitement de la Fonction
publique au 1er juillet 2005
Cette mesure est liée à l’obligation légale de ne pas
rémunérer en-dessous du SMIC.
Par rapport à sa proposition du 8 décembre, le
ministre envisage aussi de fusionner l’échelle 2 dans l’échelle 3.
Mais le ministre ne parle toujours que de la grille
« Etat » : quid des autres Fonctions publiques, territoriale et
hospitalière ?
Par ailleurs, cette proposition de relèvement des bas
de grilles entraîne un écrasement encore plus marqué de celles-ci :
l’UIAFP-FO n’accepte pas cette « SMICardisation » de la Fonction
publique, qui la rendra encore moins attractive et qui par ailleurs nie les
qualifications.
Pour FORCE OUVRIÈRE, le
compte n’y est pas !
L’UIAFP-FO condamne la tactique du
ministre qui joue la carte de l’opposition entre les salariés et les
fonctionnaires d’une part, et de l’éclatement entre les différentes
Fonctions publiques d’autre part.
Ainsi, l’UIAFP-FO combat toute velléité
d’éclatement de la négociation unique de la valeur du point d’indice entre les
trois versants de la Fonction publique : Etat – territoriale –
hospitalière.
L’UIAFP-FO condamne également les
tentatives d’instauration de mesures qui seraient appliquées de manière
différente entre les trois Fonctions publiques, en contradiction avec le statut
général de la Fonction publique.
L’UIAFP-FO rappelle que le maintien et
l’augmentation du pouvoir d’achat participent à la consommation des ménages
donc de la croissance, donc au développement de l’emploi : les
fonctionnaires et agents publics ne doivent pas en être écartés.
L’UIAFP-FO réaffirme ses revendications salariales :
·
augmentation du point d’indice, base de la grille
nationale des rémunérations,
·
rattrapage des pertes de salaire subies depuis le 1er
janvier 2000 : + 5 %,
·
relèvement substantiel du minimum Fonction publique,
·
maintien de toutes les garanties statutaires qui
fondent la Fonction publique.
Pour Force Ouvrière, les
fonctionnaires et agents publics doivent se faire entendre et respecter !
Une mobilisation d’ampleur
nationale est nécessaire !
L’UIAFP-FO appelle
l’ensemble des agents des trois fonctions publiques et des établissements
publics à se mobiliser en manifestant et en décidant la grève
JEUDI 20 JANVIER 2005