Le
C.P.E. est retiré !
Le rapport de force constitué au fil des semaines par la jeunesse étudiante et lycéenne et les salariés a imposé au gouvernement le retrait du C.P.E.
Avec des manifestations considérables, s’appuyant sur
les grèves, la résistance des salariés et des jeunes à la généralisation de la
précarité et de l’arbitraire patronal, a commencé à « inverser la
tendance », face à l’avalanche de coups portés aux garanties collectives
des salariés.
Alors que la grève générale interprofessionnelle
était de plus en plus posée comme indispensable pour débloquer la situation, ce
retrait imposé constitue un point d’appui incontestable aux salariés et à la
jeunesse pour défendre le Code du Travail, les Statuts et les Conventions Collectives.
Nous le savons, les partisans « d’un marché du
travail plus souple », de la généralisation de la flexibilité, de
« l’assouplissement des règles du licenciement » ne renonceront pas
et cherchent déjà au moyen d’une pseudo « Sécurité Sociale Professionnelle »
ou une « sécurisation des parcours professionnels » à briser le
C.D.I. (contrat à durée indéterminée), socle du Code du Travail.
Sur la base de ce premier recul que représente
l’abandon de l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances instaurant le CPE,
il convient de poursuivre l’action revendicative :
pour l’abrogation du C.N.E. (contrat
nouvelle embauche qui est le C.P.E. pour tous les salariés dans les entreprises
de moins de 20 salariés) ;
pour l’abrogation de la loi sur l’égalité
des chances, qui institue notamment l’apprentissage junior permettant l’envoi
des jeunes en entreprise dès l’âge de quatorze ans.
pour la défense du code du travail ;
pour l’abandon des cursus LMD à l’université
qui détruisent les programmes et diplômes nationaux ;
pour la défense du statut général de la
fonction publique et des statuts particuliers de chaque corps de fonctionnaire
d’état menacés de disparition par les contre-réformes en cours ;
pour l’abandon des transferts de personnels
et le maintien des garanties de fonctionnaires d’état aux personnels TOS ;
pour le rétablissement des milliers de
classes et postes fermés, -pour le rétablissement des postes aux concours de
recrutement ;
pour le retrait du plan ambition-réussite (
intégré à la loi sur l’égalité des chances) qui saccage le fonctionnement des
écoles et collèges et met gravement en cause les statuts des personnels ;
pour l’abrogation de la loi Montchamp du 11
février 2005 qui supprime pour les enfants handicapés le droit à des soins
adaptés et à un enseignement spécialisé.
Pour la FNEC FP FO et ses syndicats toutes les
sanctions et menaces de sanctions prises à l’encontre de lycéens , d’étudiants
et de personnels doivent être levées sans délais.
Pour la FNEC FP FO et ses syndicats, les lycéens, les
étudiants et leurs enseignants ne sont pas responsables d’avoir perdu des
heures de cours ; c’est le gouvernement qui en porte l’entière
responsabilité en ayant refusé depuis deux mois de retirer le CPE ;
la FNEC FP FO intervient auprès du ministre afin que
soient garanties à tous des conditions équitables d’examens dans le respect des
garanties statutaires des personnels.
La FNEC FP FO communique aux syndicats la circulaire
confédérale du 10 avril et les appelle à réunir des assemblées de syndiqués.