Editorial
Le
ministre persiste malgré le rejet unanime de ses propositions…
Unité
- pour le retrait du projet de décret sur les
E.P.E.P !
- pour la levée des sanctions !
Le
janvier, toutes les organisations membres du CSE ont demandé au ministre qu’il
retire de l’ordre du jour l’examen du projet de décret relatif aux E.P.E.P.
Devant
le refus du ministre, l’immense majorité des présents a quitté la séance. Faute
de combattants, le ministre a à nouveau convoqué le CSE le 5 février prochain,
avec à son ordre du jour l’examen du projet de décret sur les E.P.E.P…
Dans
le même temps, M De Robien persiste dans sa volonté de sanctionner les
directeurs d’école n’ayant pas remis l’enquête 19 et ordonne à ses subordonnés
de leur prélever 1/30ème de leur traitement pour « service non
fait ».
Comment
ne pas faire le lien entre ces deux décisions ?
Comment
ne pas comprendre qu’il veut briser la résistance des directeurs pour mieux
faire passer son projet de décret sur les Etablissements Publics d’Enseignement
Primaire (E.P.E.P.) dirigés par les élus locaux et gérés par un directeur (doté
d’un statut d’emploi fonctionnel) qui sera à la fois l’employé du Conseil
d’administration et le supérieur hiérarchique de ses collègues ?
Nous
savons qu’en 25 ans, 10 992 écoles (1) ont disparu et que, dans le cadre
des opérations de carte scolaire préparant la rentrée 2007, les propositions de
fusion d’écoles se multiplient.
Comment
ne pas voir, qu’en créant une nouvelle structure juridique permettant
« une organisation et une gestion mutualisée des moyens », les
pouvoirs publics entendent en réalité, au nom de la réduction des dépenses
publiques, passer à la vitesse supérieure au niveau des regroupements d’écoles,
c'est-à-dire fermer plusieurs milliers d’entre elles et récupérer plusieurs
milliers d’emplois?
Toutes
les organisations syndicales d’enseignants du 1er degré se
prononcent contre le projet de décret sur les E.P.E.P.
Toutes
demandent la levée des sanctions.
Alors
n’est-il pas temps qu’elles s’unissent pour agir ensemble, à l’instar de ce qui
commence à se faire dans plusieurs départements (Paris, Haute Loire, Gironde…)
où, dans l’unité les organisations exigent le retrait du projet de décret et la
levée des sanctions ?
Pour
sa part, le SNUDI FO qui vous informe sur la teneur des projets ministériels
(cf. pages 2 et 3), continuera à agir dans ce sens et invite les collègues à
signer massivement la lettre ouverte à M de Robien (cf. page 4).
Montreuil
le 29 janvier 2007
Paul
BARBIER
Secrétaire
général
(1) :
Source : Repères et références statistiques du MEN - Edition 2006