par nos
collègues
de
l’association des conseillers pédagogiques
Depuis de très longs mois
maintenant, à l’image du ras-le-bol exprimé par la profession, les conseillers
pédagogiques vivent mal les importants changements qui affectent leur vie quotidienne.
Partout en France, ils
représentent une petite catégorie dont les revendications propres et légitimes
ont tendance à être diluées dans la masse.
L’objectif de ce dossier est
multiple : Il s’agit pour les conseillers pédagogiques de
·
rappeler quelles sont leurs missions au service de la
profession
·
montrer les dérives importantes qui les affectent
·
porter à la connaissance de tous leur plate forme
revendicative
·
tracer pour finir les moyens d’action actuels et à venir.
Ce que disent aujourd’hui de façon
unanime les conseillers pédagogiques pourrait se résumer ainsi : il faut
maintenant stopper l’engrenage infernal qui consiste à faire toujours plus et
toujours plus vite, avec de moins en moins de moyens, au détriment de la qualité et de ce qui fait leur vrai métier.
Le tableau ci dessous est destiné
sous forme de comparaison à montrer quelles sont les évolutions marquantes
auxquelles les conseillers pédagogiques sont confrontés.
La partie gauche est un condensé
de la note de service du 18 avril 1996 qui définit le rôle et les missions du
CPC
La partie droite rédigée par les
CPC liste l’état réel des missions à accomplir au quotidien de leur travail.
Définition du rôle du CPC Note de service du 18/04/96 |
|
Evolution des tâches depuis la circulaire
(tâches supplémentaires) |
Dans la
circonscription, le CPC :
Dans les écoles, le
CPC :
Auprès des maîtres,
le CPC, tant à l’école maternelle qu’élémentaire :
Dans le département, le CPC, en accord avec l’IEN auquel il
est rattaché, peut être amené à accomplir des missions départementales :
Conclusion
Ses compétences en font
un formateur particulièrement efficace auprès des nouveaux nommés. Il
convient donc que le CPC :
|
|
Dans la
circonscription, le CPC :
Dans les écoles, le
CPC :
Auprès des maîtres, le
CPC, tant à l’école maternelle qu’élémentaire :
Dans le département, le
CPC,
Conclusion
La modification essentielle de nos tâches auprès des IEN
se trouve surtout dans la nécessité de gérer le partenariat multiforme qui se
développe. Rencontrer, négocier, argumenter, mettre en réseau, resituer les
rôles, préciser et garantir les règles d’ouverture… et éviter les dérives. Voilà
en 8 groupes verbaux une nouvelle extension du référentiel de compétences du
CPC. L’intégration des nouvelles technologies, de
l’enseignement des langues, de missions spécifiques induit durablement de
nouveaux comportements, multiplie les besoins en formation et accroît la
demande d’adaptabilité. Notre fonction essentielle d’aide et de conseil auprès des nouveaux
nommés s’est accrue : au suivi des T1, se sont ajoutés celui des
T2 et l’accueil et la formation des listes complémentaires qui nécessitent une
présence régulière. De plus la circulaire N° 2001-150 du 27 07 2001 sur
l’accompagnement de l’entrée dans le métier cible de nouvelles pratiques
d’accompagnement : il s’agit d’élaborer pour chacun un projet spécifique
tenant compte de ses besoins et prévoyant des formes des réponses
différenciées. |
…
A PLEIN TEMPS !
Le tableau comparatif dressé
ci-dessus montre que les demandes et sollicitations sans cesse en augmentation
font que depuis trop longtemps la mission première du Conseiller pédagogique
est reléguée au second plan.
La notion de continuité dans les
interventions, auprès des collègues demandeurs (jeunes ou moins jeunes) est
rangée au rayon des souvenirs ; le travail en zapping et en urgence est
devenu une règle.
Les Conseillers pédagogiques
veulent être reconnus en tant que formateurs à part entière au même titre que
les autres catégories de personnels intervenant en formation initiale et
continue.
A l'heure actuelle l'IUFM les
considère comme "intervenants extérieurs".
A titre de comparaison, nos
collègues IMF viennent de se voir attribuer une indemnité au titre de la
formation initiale (indemnité d'enseignement supérieur).
Le suivi des débutants de plus en
plus nombreux constitue ou plutôt doit constituer la part essentielle du
travail des Conseillers pédagogiques. Il s'agit de leur revendication première,
de leur souhait unanime.
S'y ajoutent bien évidemment
toutes les interventions ponctuelles, l'impulsion et le suivi d'actions et de
projets auprès des écoles.
En personnel : L’augmentation
du nombre de débutants doit s’accompagner de créations de postes.
En dotation financière : La
revendication première est toute simple : Les frais occasionnés par nos
missions doivent être remboursés. Il est inconcevable de payer pour aller
travailler. Le système actuel de dotations kilométriques couvre à peine, en
moyenne, la moitié des déplacements effectués par les personnels roulants.
Mais il faut également obtenir la
mise à disposition de dotations de fonctionnement dans les
circonscription !
En formation continue : la
formation des formateurs est à l’image de la formation continue ; elle est
réduite à l’état de peau de chagrin. Comme pour l’ensemble de la profession,
les conseillers pédagogiques exigent l’application des textes qui régissent la
formation continue.
Ce point rejoint celui d’assurer
les missions premières. L’accumulation des tâches nouvelles, les délégations
des IEN vers les conseillers pédagogiques ont abouti à une multiplicité des
tâches administratives.
Ce travail de représentation et de
délégation de plus en plus lourd résume bien les dérives de notre fonction.