SNUIPP-FSU SE-UNSA SNUDI-FO SGEN-CFDT Le
« mouvement » des enseignants des écoles bouleversé de façon
unilatérale. Alors que l'essentiel de la gestion des enseignants
des écoles s'effectue au niveau départemental, le ministre de l' Education
nationale semble vouloir figer, de manière unilatérale, l'affectation des
enseignants du premier degré dans le cadre du mouvement départemental et cela
sans aucune concertation préalable. Par ailleurs, en faire un point central de la note
de service sur la mobilité des enseignants pose question : aucun état des
lieux pour justifier d'une telle démarche sans compter le fait que sont
préemptées des modifications importantes qui n'en sont encore qu'à l'état de
discussions avec le Ministère, dans d'autres cadres, et qui ne reposent ainsi
sur aucun texte réglementaire. Ce projet décide, par exemple, des modalités
(compagnonnage, formation en dehors du temps scolaire, ...) de prise de
premier poste qui doivent faire l'objet de discussions dans le cadre de la
réforme de la formation des enseignants. Pire, les inspecteurs d'académie commencent à
anticiper ces dispositions alors que nous nous rencontrons seulement
aujourd'hui pour en débattre. Cette note modifie considérablement le rôle des
commissions paritaires qui ne seraient plus consultées qu'à la fin des
opérations d'affectation. Dans les phases préparatoires, la consultation des
organisations syndicales siégeant en CAP serait laissée au bon vouloir des
inspecteurs d’académie : ce serait une rupture totale avec les principes et
les pratiques du paritarisme actuels. Le projet incite à minorer les qualifications
jusqu'ici requises (diplômes ou certifications) pour être affecté sur des
postes particuliers : maître formateur, enseignant en CLIS. La suppression
des 3 000 postes d'enseignants spécialisés pour l'aide aux enfants en
difficulté y est confirmée avec leur réaffectation sur des postes fixes,
alors que, là encore, le budget 2009 prévoyant cette
"sédentarisation" n'est même pas voté ! La note de service laisse une large place à des
affectations hors barème. Elle introduit des priorités qui n’ont pas
forcément de pertinence pratique au plan départemental, comme le
rapprochement de conjoints. Chaque année, le « mouvement » des enseignants du
premier degré est une opération importante pour l'école : il s'agit
d'affecter plus de 65 000 enseignants et d'assurer la scolarisation de plus 5
500 000 élèves. Pour les organisations syndicales représentatives,
obtenir les meilleures conditions pour les élèves et les enseignants nécessite
la mise en place d'un véritable dialogue social au niveau départemental. Nous
déplorons que cette étape, pourtant nécessaire, soit écartée, remettant ainsi
en cause le paritarisme. Elles réaffirment leur attachement au paritarisme,
à l'équité et à la transparence des opérations de mouvement des personnels. Elles demandent solennellement, faute d’une
réécriture complète et négociée, la non publication de la partie du texte
concernant les mouvements intra départementaux. Paris le 22 octobre 2008 |