Déclaration des
organisations syndicales d'étudiants,
de lycéens et de
salariés
UNEF, CÉ, UNL,
FIDL, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires, UNSA
Le succès des arrêts de travail, des grèves et la
puissance des manifestations du 28 mars, leur caractère unitaire et
intergénérationnel, tout comme la durée du mouvement et son ampleur dans les
lycées et universités, montrent une mobilisation historique pour exiger le
retrait du CPE et l'ouverture de négociations.
Il est urgent que les plus hautes autorités de l'État
prennent la mesure de la situation et répondent sans ambiguïté à cette
revendication. Pour éviter l'enlisement du pays dans une crise profonde, le
gouvernement doit s'y résoudre. L'intersyndicale demande au président de la
République d'utiliser ses prérogatives constitutionnelles pour que le CPE soit
retiré.
Les organisations syndicales réitèrent l'exigence de
le lever l'hypothèque du CPE en le retirant et, à partir de là, d'engager des
négociations immédiates sur l'emploi, la précarité, les modalités d'accès à
l'emploi, la formation et l'avenir des jeunes.
Elles appellent les salariés, les étudiants, les
lycéens, dès aujourd'hui et tout au long de la semaine à s'appuyer sur la
dynamique unitaire, à multiplier les initiatives pour exprimer leur exigence de
retrait. Elles les invitent notamment à intervenir auprès de tous les
parlementaires.
Les organisations syndicales sont déterminées à
amplifier la mobilisation. Elles mettent le gouvernement en garde contre toute
tentative de coup de force, notamment en direction des étudiants et des
lycéens. D'ores et déjà, elles décident d'une nouvelle journée d'action
interprofessionnelle d'arrêts de travail, de grèves et de manifestations le 4
avril.