- Écartèlement
de la République entre la région et l’Europe dans le cadre d’une constitution
nationale subsidiaire d’une constitution européenne,
- Remise en cause de l’égalité de droit des
citoyens par une autonomie financière et fiscale des collectivités
territoriales et par l’introduction du droit à déroger aux lois et règlements
- Remise en cause totale du principe de
neutralité de la Fonction publique et du principe de laïcité,
- Éclatement du statut général de la fonction
publique et des statuts particuliers…
tels sont les risques et les dangers que
recèlent le projet de loi sur la décentralisation et son exposé des
motifs.
Les transferts de compétences visant à désengager
l’Etat auront pour conséquence de mettre un terme à l’égalité des droits,
accroître les disparités, créer des potentats et morceler la République.
Les transferts annoncés (en particulier celui des 100
000 personnels Techniciens, Ouvriers et de Service des lycées et collèges par
le biais de l’article 59 du projet de loi) ouvrent un processus d’externalisation
et de privatisation des services publics.
Formation professionnelle, enseignement, équipement
(routes nationales, ports, aéroports, voies navigables), santé publique,
logement social, action sociale, culture, patrimoine national… la loi de
décentralisation n’est qu’abandon de tout ce qui fait l’ossature de la
République !
Et le « grand débat sur l’avenir de
l’école » initié fin juin par le gouvernement et organisé
parallèlement à la réflexion sur « l’évolution des métiers de
l’enseignement » n’a d’autre objectif que de détricoter les statuts,
les adapter au contexte de chaque collectivité territoriale.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que
se situe le projet du ministère d’organiser la
mise en réseau des écoles avec à leur tête un coordonnateur.
Informé de la tenue au mois de septembre d’une table
ronde sur la mise en réseau des écoles, avec à leur tête un coordonnateur, le
Bureau National du SNUDI FO a mandaté la délégation du syndicat qui participera
à cette réunion pour revendiquer en particulier le maintien d’un directeur par
école disposant des moyens d’accomplir ses missions, notamment en terme de
décharges de service et d’indépendance professionnelle.