Droit aux
Soins et à une place adaptée
41 rue Raymond Losserand, 75014 Paris
Association loi 1901
Grande Salle de la Bourse du Travail de Paris, 3 rue
du Château d’eau - Paris 10e
M° République
Ils
sont 45 000 officiellement, adultes et enfants,
probablement bien plus réellement, dont les familles vivent le parcours du
combattant pour une prise en charge adaptée.
15 000 enfants,
essentiellement polyhandicapés et autistes, sont privés du droit aux soins et d’une place adaptée dans un
établissement spécialisé.
Ils sont
plusieurs dizaines de milliers privés d’un enseignement spécialisé sans
scolarisation adaptée à leurs difficultés.
Depuis des mois DSP, des associations de parents d’enfants handicapés, des organisations syndicales et professionnelles, réclament des pouvoirs publics la création de ces places nécessaires dans les établissements et structures spécialisées.
En 2002 un tribunal d’honneur a
établi les faits. 2 000 personnes handicapées et professionnels de la
Santé, de l’enseignement spécialisé et
de l’Education nationale ont manifesté au Ministère de la Santé le 15 mars
2003. 6 000 ont contresigné la lettre ouverte à Jacques Chirac.
Quelle est la réponse des pouvoirs publics ?
Un projet de loi a été présenté
par Madame Boisseau, ex-secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, le 27
janvier 2004.
Ce projet de loi :
- isole les personnes handicapées (et les personnes âgées) en créant
une Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), en dehors de la
Sécurité Sociale, financée par le lundi de Pentecôte ou des heures
supplémentaires non rémunérées ; crée la
discrimination qui substitue la charité (aléatoire) au droit aux soins
pour tous ;
- remplace la prise en charge
adaptée par des professionnels qualifiés par une « allocation
compensatrice » qui ne compensera jamais le manque de places dans un
établissement ou une structure spécialisée pour les enfants comme pour les
adultes.
- vise à transférer les enfants pris en charge par les IME vers les écoles ordinaires pour accueillir à leur place les enfants plus lourdement handicapés (autistes, polyhandicapés…), alors que les IME remplissent parfaitement leur rôle auprès des enfants qu’ils accueillent ;
- supprime « l’éducation
spéciale », or le ministère de l’Education nationale réduit déjà de
moitié la formation des enseignants spécialisés dont 9 000 postes sont vacants.
Au moment où les pouvoirs publics préconisent « l’intégration
scolaire », ils organisent la disparition de l’enseignement spécialisé.
- Quant au soit-disant
« programme » de « création » de places, comment y
croire ? Pour les enfants, il ne s’agit que de 2 050 places là où il
en faudrait 15 000 et pour tous, adultes, enfants, il ne verra le jour que
si le Parlement, chaque année, en vote le budget !
Ce projet de loi ne satisfait personne. Il est condamné par
la plupart associations de personnes handicapées et des organisations
syndicales concernées.
Ce
projet de loi doit être retiré.
·
Non au projet de loi de Mmes Boisseau-Montchamp sur le
handicap,
·
Non au remplacement du financement Assurance maladie
(Sécurité Sociale) des soins par la CNSA
·
Défense du droit aux soins et du secteur de l’Education
spécialisée,
·
Oui à la solidarité et à l’égalité des droits,
·
Recrutement et formation de tous les enseignants spécialisés
nécessaires, qu’ils travaillent dans les établissements scolaires ou dans les
établissements spécialisés,
·
Une place adaptée pour tous les enfants et adolescents
handicapés,
·
Mise en œuvre immédiate d’un véritable plan de création de
45 000 places dans les établissements spécialisés avec engagement financier de
l’Etat.
Des audiences sont demandées au Ministère de la
Santé, à Madame Montchamp, nouvelle secrétaire d’Etat aux personnes
handicapées, à des parlementaires de chaque groupe. Nous voulons être entendus.
Participez au
Meeting-débat
organisé par DSP le samedi
5 juin à 14 heures
Pour envoyer votre demande de prise de parole, vos messages de soutien, écrivez à DSP 41, rue Raymond Losserand, 75014 Paris.
Syndicat National Unifié des Directeurs,
Instituteurs et professeurs des écoles
de l’enseignement public Force Ouvrière
6, rue Gaston Lauriau – 93513
Montreuil cédex – Tel : 0156932266 – Fax : 0156932267
Email : snudifo@dial.oleane.com - Site
Internet : http://www.fo-snudi.fr/
Pour le retrait du projet
de loi qui programme la disparition de l’enseignement spécialisé
De plus en plus
d’enfants handicapés et/ou en grandes difficultés, sont affectés « par
défaut » dans nos classes, faute de places dans les structures ou
établissements spécialisés. Ils sont ainsi purement et simplement privés des
soins adaptés et de l’enseignement spécialisé dont ils ont absolument besoin.
Les conséquences en sont
souvent catastrophiques, parfois dramatiques pour les enfants atteints de
troubles psychiques. Les personnels n’ont ni la formation, ni les moyens de les
prendre en charge.
Le Snudi-FO estime
inadmissible que, sous couvert « d’intégration scolaire », les
pouvoirs publics s’arrogent le droit :
·
de supprimer le CAPSAIS pour, avec le nouveau CAPA-SH,
réduire de moitié la formation des enseignants spécialisés (400 heures, dont 3
semaines de sensibilisation, au lieu de 800 heures de formation);
·
d’oser proposer aux professeurs du second degré, pour
prendre en charge des adolescents handicapés et/ou en grande difficulté, 150
heures de « sensibilisation », étalées sur 3 ans, pour délivrer un
2CA-SH sans valeur ;
·
de refuser les candidatures à l’enseignement spécialisé de
centaines d’enseignants du premier degré titulaires qui en remplissent les
conditions alors que 9 000 postes sont vacants et de nombreux départs à la
retraite annoncés ;
·
de ne plus rembourser les frais de déplacements en proposant
même aux enseignants spécialisés d’interrompre le suivi des enfants pris en
charge ;
·
de refuser un statut, une formation et une qualification
reconnue aux AVS (assistants d’éducation, auxiliaires de vie scolaire) recrutés
localement sur des contrats précaires de 3 ans sans formation initiale.
Le Snudi-FO demande le
retrait du projet de loi Boisseau qui programme la disparition pure et simple
des CDES et de l’Enseignement spécialisé.
Avec le dernier Congrès
confédéral de la CGT-FO, il demande le maintien des CDES chargées des
orientations des enfants et adolescents handicapés adaptées à la nature et au
degré de leur handicap.
Il demande aux pouvoirs
publics :
-
d’interdire les affectations « par défaut » ;
-
de créer les places nécessaires dans les structures et
établissements spécialisés ;
-
de recruter et former les enseignants spécialisés
nécessaires ;
-
de garantir des RASED complets à raison d’un pour 800
élèves.
Il
appelle les collègues des écoles, des RASED, des établissements spécialisés, à
envoyer leur délégation au
meeting-débat
du samedi 5 juin à l’initiative de DSP
Grande Salle de la Bourse
du Travail de Paris,
3 rue du Château d’eau -
Paris 10e - M° République
pour
interpeller les pouvoirs publics sur les exigences immédiates pour garantir le
droit aux soins et à une place adaptée pour tous les enfants et adolescents
handicapés et/ou en grande difficulté.