Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs
et professeurs des écoles de l’enseignement public
Force Ouvrière
6, rue Gaston Lauriau –
93513 Montreuil cédex Tel : 01
56 93 22 66 Fax : 01 56 93 22
67
Email : snudifo
@fr.oleane.com Site
Internet : http://fnecfpfo.net/fo-snudi
Le SNUDI FO s’adresse à tous les collègues
Retrait des menaces de
sanction,
préalable à toute
discussion avec le ministère !
Depuis plusieurs semaines, les Inspecteurs
d’académie, sur consigne du ministre, menacent de sanctions financières nos
collègues directeurs qui poursuivent le blocage administratif en particulier en ne renvoyant pas l’enquête
19.
Dans une telle situation, les organisations syndicales
représentatives ont mis comme préalable à la reprise des discussions, la levée
des menaces de sanction.
Devant le refus du ministre, les organisations ont
refusé de participer à une réunion convoquée par le ministre le 16 novembre
dernier.
Depuis cette date, non seulement le ministre n’a
apporté aucun apaisement mais a convoqué les 29 et 30 novembre deux groupes de
travail, l’un chargé d’étudier les questions liées à l’organisation des écoles,
et l’autre « chargé d’étudier l’ensemble des questions liées au métier de
la direction d’école et au statut des directeurs d’école ».
Alors que chaque jour les menaces contre nos
collègues se font plus précises et plus insistantes, quel syndicat pouvait
accepter de siéger dans ces groupes de travail ?
En tous cas, pas le SNUDI FO.
Le SNUipp et le SGEN CFDT ont adopté la même
attitude.
Par contre comment comprendre la position des
dirigeants du SE UNSA qui ont décidé d’assister à ces deux groupes de travail
« afin de ne pas laisser le terrain
libre au ministère et à ceux qui ne représentent pas la profession » ?
(1)
Cette attitude est d’autant moins compréhensible, que
d’après le dernier communiqué du SE UNSA, « le but de ces discussions n’est pas l’amélioration des conditions
d’exercice de la fonction de directeur d’école mais la mise en œuvre de l’article 86 » de la loi du 13 août
2004 relative aux responsabilités et libertés locales visant à expérimenter les
EPEP. (2)
Comment comprendre cette participation à ces réunions
ayant pour objectif « un travail de
réflexion sur la notion de statut d’emploi de directeur d’école »
alors que le SE UNSA se déclare « opposé
à la création d’un statut de directeur d’école en particulier et à la création
d’EPEP en général »?
Depuis plusieurs mois, le SNUDI FO a informé les collègues
sur les dangers contenus dans les propositions ministérielles :
Avec la mise en place des EPEP, ce qui se profile,
c’est l’autonomie des établissements scolaires qui seront gérés par un conseil
d’administration (sur le modèle de l’enseignement privé) avec, à leur tête, un
directeur « chef d’établissement » chargé de faire appliquer les
décisions du CA.
Aujourd’hui, le gouvernement, utilisant le bâton et
s’appuyant sur certaines organisations minoritaires dans la profession (3),
voudrait que ses objectifs deviennent réalités.
Quelle organisation syndicale pourrait accepter de
cautionner une telle opération ?
Ne devraient-elles pas, au contraire, s’unir à tous les niveaux pour exiger du
ministre qu’il renonce aux sanctions et qu’il ouvre de véritables
négociations ?
Les 4 organisations représentatives se prononcent
contre les EPEP et contre un statut pour les directeurs.
Dès lors, rien ne devrait s’opposer à ce qu’elles
s’unissent pour dire clairement :
-
NON aux EPEP
-
NON à un statut de directeur d’école, chef d’établissement
-
Satisfaction des revendications
Aussi, le SNUDI FO, fidèle à ses positions, s’adresse
à toutes les organisations pour qu’elles se rencontrent au plus vite pour
organiser la riposte commune au niveau national si un seul collègue était
sanctionné.
Il continuera à agir, à tous les niveaux pour
multiplier les prises de position communes et amplifier l’action commune
engagée d’ores et déjà dans plus de 35 départements. (4)
(1) : Notons que SUD qui, côté jardin, n’a pas de mots assez durs
contre la politique répressive du gouvernement, a néanmoins décidé, côté cour,
de participer aux 2 groupes de travail…
(2) : Selon le ministère, « 85 communes seraient concernées au
sein de 7 intercommunalités ». 85 sur 36 000…
(3) : Pour le ministère, le statut d’emploi pour les directeurs
concernerait un petit nombre de collègues (EPEP ou écoles fusionnées)… Ce
statut a été présenté comme un emploi
fonctionnel (encadrement) basé sur un profil avec un cahier des charges précis.
Les collègues pourraient se porter candidats sur ces postes profilés et y
seraient recrutés de façon contractuelle…Le statut d’emploi implique forcément
des missions nouvelles dont certaines de responsabilités hiérarchiques… Le SNE
CSEN qui participait également aux groupes de travail considère que le ministre
ne va pas assez loin, puisqu’il écrit dans son compte-rendu : « Cette
double orientation fixée par les deux groupes de travail (pas de généralisation
des EPEP et pas de création de corps pour les directeurs) montre les limites
des intentions de Gilles de Robien. »
(4) : 02, 03, 07, 17, 22, 28, 29, 30, 31, 33, 34, 35, 37, 38, 40, 42,
43, 44, 49, 53, 62, 67, 69, 71, 72, 73, 75, 78, 79, 85, 86, 89, 91, 93, 94…