SNUDI.FO
Syndicat National Unifié des Directeurs,
Instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public Force Ouvrière Consultation sur les nouveaux programmes : le ministre veut faire avaliser ses orientations par les
enseignants.
Le SNUDI-FO n’accepte pas ! Alors
que le ministre u
met en place au pas de charge les stages « de remise à niveau » pendant les
congés scolaires, u
décide de supprimer deux heures
d’enseignement pour les élèves à la rentrée 2008, u
annualise une partie encore plus importante de notre temps de travail ( 108 h
), u
programme la
disparition des RASED et l’aide spécialisée aux élèves en difficulté sur le temps de
classe, u
refuse les moyens nécessaires au bon fonctionnement des écoles en aggravant
les conditions de travail et en s’attaquant aux droits statutaires de tous… il demande aujourd’hui aux enseignants de
« s’exprimer » sur les nouveaux programmes de l’école primaire. Qui peut être dupe ? Ces nouveaux programmes qui entreront en
vigueur dès la rentrée 2008 nous sont présentés dans leur forme quasi
définitive ; d’ailleurs les éditeurs ont déjà adapté les manuels
scolaires qui dès l’an prochain seront sur le marché. Comme en 2003 avec le « Grand débat
sur l’école » qui avait précédé la promulgation de la loi sur l’avenir de l’école de M Fillon, il
s’agit de légitimer les orientations ministérielles annoncées cette fois dans
un « relevé de conclusions » signé entre le ministre, le SE
UNSA et le SGEN-CFDT : suppression de 2 heures de cours hebdomadaires pour la grande masse des élèves, remise en cause des obligations de
service des enseignants avec l’instauration
de 108 h annualisées, programmation de la disparition des RASED par le
transfert de la prise en charge de la difficulté scolaire par les enseignants
non spécialisés et la généralisation des PPRE, instauration du salaire au
mérite à travers l’évaluation des enseignants « intégrant les progrès des élèves », mise en concurrence des
écoles au travers de la publication annoncée des résultats des évaluations
école par école… Au-delà de
toute discussion pédagogique, le SNUDI-FO considère que l’objectif de ces
nouveaux programmes c’est de tenter - de faire
avaliser par les collègues, le fait qu’il y ait moins d’heures d’enseignement
pour justifier la suppression de milliers de postes budgétaires ; - de
transférer la responsabilité de la prise en charge de certaines matières aux
collectivités, en vue d’instaurer les EPEP. De
plus, en écrivant dans le préambule au projet de nouveaux programmes, que les
enseignants seront évalués sur les résultats de leurs élèves, le ministre
s’apprête à introduire le salaire au mérite, mesure préconisée dans le
rapport POCHARD. Le
syndicat constate que d’ores et déjà dans plusieurs départements, Vaucluse,
Hérault, Paris, Seine St Denis, Alpes de Haute Provence…, le SNUDI-FO, avec
d’autres syndicats, appelle à la mobilisation pour refuser de mettre en place
les stages Darcos et/ou les mesures contenues dans le relevé de conclusions. A
Paris, plusieurs AG d’arrondissement avec les syndicats sont convoquées
samedi 29 mars, jour de la consultation. C’est
pourquoi le SNUDI-FO réaffirme la position publiée dans l’appel adopté par
son congrès national : «
le congrès du SNUDI-FO appelle à organiser et amplifier immédiatement la
mobilisation en prenant position à tous les niveaux, école par école, secteur
par secteur, département par département -
pour faire échec au dispositif des stages DARCOS -
pour établir les besoins e chaque école, notamment en postes et
personnels spécialisés -
pour obtenir l’abandon du relevé de conclusions et le retrait du
projet de décret ». En
conséquence le SNUDI-FO propose aux collègues d’adopter à l’occasion des
multiples réunions qui vont se tenir (conseils des maîtres, réunions
d’information syndicale, A.G. ….) la motion suivante (à adresser à l’IA - copie au SNUDI-FO ) : « Les enseignants
réunis le ….. (Indiquer à quelle
occasion – préciser les syndicats présents si c’est le cas) constatent que
le projet de nouveaux programmes aboutit à diminuer le nombre d’heures
d’enseignement pour justifier la diminution du nombre de postes. C’est pourquoi les enseignants réunis,
dénoncent la méthode ministérielle qui aboutit à vouloir leur faire avaliser
non seulement la réduction du nombre de postes, mais aussi la remise en cause
de notre statut de fonctionnaire d’état. En conséquence les enseignants
- refusent la mise en place des stages
dits « de remise à niveau » rémunérés sur temps de congés scolaires - rejettent l’annualisation de tout ou
partie de leur temps de travail à compter de la rentrée prochaine, la remise
en cause de leurs périodes de congés et exigent que soit abandonné le relevé
de conclusions ainsi que le projet de décret portant sur la modification de
nos obligations de service qui en découle - exigent que soient débloqués les postes
nécessaires au bon fonctionnement de leurs écoles et à l’aide spécialisée aux
élèves en difficulté sur temps de classe (les revendications propres à
l’école peuvent être précisées) ». Montreuil, le 20 mars 2008 |