COMMUNIQUE
COMMUN SNUDI FO – GDID
Le SNUDI FO et le GDID se sont rencontrés mardi 6
juin à Marseille.
Au cours de cette réunion, dans le respect réciproque
des champs de compétence de chacune d’entre elles, les deux organisations ont
expliqué leurs positions respectives sur le dossier de la direction d’école.
Si un certain nombre de points nécessitent de
poursuivre la discussion, le SNUDI FO et le GDID sont tombés d’accord pour
rejeter le « protocole d’accord » sur la direction d’école proposé
par le ministère et signé par le seul SE UNSA.
Le SNUDI FO et le GDID estiment en effet que ce
« protocole », loin de répondre aux revendications des directeurs, va
au contraire aggraver leurs conditions de travail.
Ainsi, l’attribution d’une journée de décharge aux
directeurs d’école de 4 classes (rendue possible par l’introduction dans la
formation initiale des PE d’un stage filé d’un jour par semaine dans la même
classe pendant 30 semaines), le SNUDI FO et le GDID estime qu’il s’agit d’une mesure (remettant en cause la
formation initiale), modifiant les missions des directeurs d’école concernés,
transformés de fait en « maître de stage », et augmentant encore leur
charge de travail.
Cette mesure ne sera pas d'ailleurs sans graves
conséquences pour les directrices et directeurs d'école de 5 et 6 classes,
souvent concernés eux aussi par cette réorganisation des stages de PE2
C’est le cas également avec la mesure visant à
recruter 50.000 EVS, salariés
précaires, sans droits et sans garanties, sans possibilités de formation, payés
20/35ème du SMIC, pour aider les directeurs dans l’accomplissement
de leurs tâches administratives et d’accueil. Or, les directeurs sont bien
placés pour savoir que plus de 90% des tâches qui leur sont demandées ne
peuvent pas se déléguer.
Pour le SNUDI FO et le GDID, cette mesure va
généraliser la précarité dans l’Education nationale et constituera une tâche
supplémentaire pour les directeurs qui auront la responsabilité de la prise en
charge de l’EVS et de sa formation.
Quant à la revalorisation de l’indemnité de sujétions
spéciales prévue dans le « protocole », le SNUDI FO et le GDID
rappellent que les directeurs ne font pas l’aumône.
Enfin, nous constatons que le « protocole »
fait totalement l’impasse sur les véritables demandes, les attentes, les
revendications des directrices et directeurs
d'école.
Aussi, le SNUDI FO et le GDID entendent tout mettre
en œuvre pour obtenir le retrait du protocole, condition indispensable à
l’ouverture de véritables négociations sur les revendications des directeurs
d’école.
D’ores et déjà, les deux organisations appellent tous
les collègues à résister aux pressions inadmissibles exercées par les pouvoirs
publics pour qu’ils embauchent des EVS.
Le SNUDI FO et le GDID décident de s’adresser ensemble
aux autorités de l’Education nationale à tous les niveaux pour que cessent ses
pressions puisque le protocole lui-même parle de proposition et non
d’obligation.
Le SNUDI FO et le GDID se rencontreront à nouveau, à
la rentrée 2006, pour faire le point de la situation et envisager les actions
communes pour faire aboutir les légitimes revendications de nos collègues.