SNUDI
FORCE OUVRIERE 6, rue
Gaston Lauriau 93513 Montreuil Cedex Tel : 01.56.93.22.66 - courriel :
snudifo@dial.oleane.com Communiqué Jeudi 13 avril, la presse fait
ses gros titres sur les négociations qui ont eu lieu sur la direction d’école
et qui auraient abouti à « 50.000 nouveaux postes créés pour les
écoles » (Le Figaro). Le SNUDI FO, qui est la 3ème
organisation syndicale chez les enseignants du 1er degré et qui, à
ce titre, a participé aux discussions qui ont eu lieu avec le ministère lundi
10 et mardi 11 avril, s’insurge contre une telle présentation des choses. Pour le
SNUDI FO, il n’y a eu qu’un simulacre de négociation. En effet, après un très
(trop) long silence, le ministère prétend régler tous les problèmes à l’issue
de 2 séances de discussion les 10 et 11 avril ! On peut
d’ailleurs s’interroger sur la première phrase du protocole indiquant qu’il
aurait été élaboré « après
concertation approfondie avec l’intersyndicale », c’est à dire le SNUipp
FSU, le SE UNSA et le SGEN CFDT, à partir
d’un document élaboré en décembre dernier par le ministère après une première
phase de consultation des organisations syndicales. Notons à ce propos que le
SNUDI FO n’a pas accepté que ce document soit présenté comme le
« constat partagé » entre le ministère et les syndicats. Pour le SNUDI FO, les
propositions contenues dans le protocole n’ont rien à voir avec les
revendications des directeurs d’école. n
L’attribution d’une journée de décharge par semaine
aux directeurs d’école à 4 classes sera réalisée par l’envoi un jour par semaine dans la classe
des directeurs concernés d’un professeur des écoles en formation (PE2
stagiaire). Elle se fera donc au détriment de ces jeunes collègues et
constituera une charge de travail supplémentaire pour les directeurs,
transformés de fait en « maître de stage ». n
La proposition de recruter un Emploi Vie Scolaire
pour aider le directeur dans l’accomplissement des tâches matérielles et
d’accueil est une fausse réponse au problème de la stratification des charges
imposées à nos collègues. Non seulement cette disposition risque d’être
inopérante dans la mesure où l’essentiel des tâches des directeurs est
indissociable de la fonction et ne peut donc se déléguer mais encore et, sans
doute surtout, dans la mesure où elle entérine la généralisation des emplois
précaires dans l’Education nationale puisqu’il s’agit d’emplois à mi-temps,
rémunérés au SMIC horaire et d’une durée de 10 mois...Et ce au moment où les
salariés et la jeunesse viennent d’imposer le retrait du CPE ! n
Quant à l’augmentation de 20% de l’Indemnité de
Sujétion Spéciale, cela représente royalement 15 euros de plus par mois....
C’est une aumône, pas une valorisation de la fonction ! Mais, au delà de ces
propositions inacceptables en l’état, le SNUDI FO alerte tous les collègues. Alors que, côté cour, le
ministre consulte les syndicats représentatifs en espérant que certains
d’entre eux accéderont à ses attentes, côté jardin, il annonce qu’à l’issue
des « négociations », il sera publié un décret en Conseil d’Etat fixant
les conditions de recrutement, de formation et d’exercice des fonctions de
directeur d’école. (Dépêche AEF du 31.03.06) Il est donc clair que le
ministère entend s’appuyer sur la signature de certains pour mettre en route
la rédaction d’un décret (prévu par la loi d’orientation sur l’école du avril
2005) visant à instituer un statut pour les directeurs et pour commencer à
expérimenter la mise en place d’Etablissements Publics d’Enseignement
Primaire (EPEP) prévue par l’article 86 de la loi relative aux libertés et
responsabilités locales d’août 2004. Le SNUDI FO, qui vient de
recevoir le courrier de M De Robien l’invitant à signer le protocole, a
décidé de s’adresser publiquement au ministre pour lui demander de retirer
ses propositions. Par ailleurs, le SNUDI FO va
éditer un document d’ensemble permettant à tous les collègues de juger sur
pièce de la nature de l’accord que l’on voudrait faire signer aux
organisations syndicales. Montreuil le 13 avril 2006 |