Force
Ouvrière
Force
Ouvrière exige l’ouverture de négociations
l’augmentation
des salaires dans la Fonction Publique
Un constat
inquiétant ! Les chiffres sont là, ils sont indiscutables :
L’inflation
s’élève à 1,5 % depuis le début de l’année.
La revalorisation
des traitements décidée unilatéralement par le Gouvernement se limite à 0,5 %
pour 2004.
L’érosion du
pouvoir d’achat depuis 2000 atteint 4 % : soit une perte cumulée équivalant à 1
mois et demi de salaire !
Ajoutons à
cela, à compter du 1er janvier 2005, l’augmentation des prélèvements
obligatoires, CSG et Régime additionnel de retraite, qui conduira à une baisse
du traitement net pour tous.
Sans oublier
qu’à compter de 2005 nous travaillerons un jour de plus sans rémunération
supplémentaire (vraisemblablement le lundi de Pentecôte) !
Pour Force Ouvrière la situation appelle une réponse sérieuse, responsable et urgente du Gouvernement.
Déjà le 11 mai
dernier l’UIAFP-FO mettait en garde le ministre de la Fonction publique sur le
fait que le SMIC au 1 er juillet 2004 serait supérieur au minimum de
traitement.
Pour toute
réponse M. Dutreil écartait, dans une déclaration le 15 juin, toute possibilité
de rattrapage pour 2004. Mais le 8 juillet, sans informer les organisations
syndicales, le Conseil des ministres décidait de remonter le minimum de
traitement de … 2,47 euros !
Le ministre de
la Fonction publique envisagerait de réformer la catégorie « C » pour les
fonctionnaires de l’Etat. Cela ne correspond pas aux attentes des agents des
trois fonctions publiques, qui avec FO revendiquent une réforme et une
revalorisation des grilles indiciaires pour l’ensemble des personnels.
De plus, cette
proposition évacue l’idée d’une augmentation générale des salaires, et prend
place dans une perspective de remise en cause des statuts des agents concernés
au prétexte de la réforme de l’Etat.
Le Gouvernement
fait la sourde oreille pour « économiser » sur le dos de ses agents :
suppression d’emplois, rigueur salariale.
L’UIAFP-FO
plaide, au contraire, pour une relance de la croissance par le pouvoir d’achat.
Ce n’est pas la
baisse « significative (2 % NDR) des prix représentant une hausse de l’ordre de
0,2 % du pouvoir d’achat des ménages » (Nicolas Sarkozy) qui va mettre en
sommeil une légitime revendication des fonctionnaires et agents publics!
L’UIAFP-FO entend créer toutes
les conditions pour se faire entendre du gouvernement, afin d’obtenir
l’ouverture immédiate de négociations sérieuses pour le rattrapage du pouvoir
d’achat et l’augmentation des salaires.
Paris,
le 9 septembre 2004