Fédération
Nationale Enseignement, Culture et Formation Professionnelle Force Ouvrière
MONTREUIL, le 30 Mai 2005
Comme l’indique la CGT-FO, les citoyens « ont décidé
clairement de ne pas voir ratifié le projet de traité constitutionnel. ».
La FNEC FP-FO, qui s’était prononcée en faveur d’ un «non »
syndical, a participé au débat notamment au travers de la diffusion des
documents confédéraux mettant « en garde sur les dangers contenus dans le
projet de traité constitutionnel. ».
Ce qui est en cause, c’est notamment le « pacte de stabilité
et de croissance » et la « formation tout au long de la vie » élaborés par
l’Union européenne, qui sont à l’origine dans l’enseignement, la culture, la
recherche et la formation professionnelle de notre pays, des contre-réformes
suscitant le rejet des personnels, comme celui des lycéens :
projets de décrets d’application de la loi Fillon sur
l’école, mise sous tutelle locale des enseignants pour faire autre chose que ce
qui est inscrit dans leur statut, en dehors de leur qualification, destruction
du bac national, LOPRI ( projet de loi d’orientation pour la recherche et
l’innovation ), mettant en cause le statut des enseignants-chercheurs et des
chercheurs, cherchant à les subordonner aux intérêts privés, et démantelant le
siège national du CNRS, décentralisation et transferts prévus de 100 000
personnels ATOS et de la Culture, ouvrant la porte à la privatisation et à la
remise en cause du statut de tous les fonctionnaires, projet Dutreil de fusion
des corps d’attachés administratifs ( catégorie A) et des échelles 2 et 3 (
catégorie C) préparant la suppression des 900 corps nationaux et la destruction
de la grille indiciaire nationale, régionalisation de la formation
professionnelle, et « validation des acquis de l’expérience »,
supprimant 615 emplois à l’AFPA elle-même aspirée dans le processus des «
maisons de l’emploi » destructeur des droits des salariés privés d’emploi,
s’attaquant aux lycées professionnels publics sommés d’accueillir tout à la fois
élèves et apprentis, formation initiale et formation continue, loi Borloo et
loi Montchamp condamnant l’existence même de l’enseignement spécialisé.
Ces contre-réformes détruisent les statuts nationaux, les
diplômes nationaux et, dans le cadre de la LOLF, préparent une rentrée scolaire
et universitaire dramatique, supprimant des milliers de postes et fermant des
milliers de classes et de sections.
C’est justement cette rentrée qui est rejetée par tous les
personnels. N’y a-t-il pas des mesures urgentes à prendre afin de ne pas
aggraver d’avantage les conditions dans lesquelles des millions d’élèves vont
s’engager dans la prochaine année scolaire ? N’est-ce pas le moment de répondre
enfin aux cahiers de revendications dans les écoles, les établissements et les
services ?
Comme l’indique la CGT-FO, « dans l’immédiat, il est
indispensable que les pouvoirs publics et le patronat répondent concrètement au
malaise social et aux inquiétudes sur les valeurs républicaines. »,
« les revendications du 28 mai demeurent intactes le 30 mai. ».
C’est pourquoi la FNEC FP-FO demande à rencontrer d’urgence les autorités pour faire état de ses analyses et de ses revendications. Elle appelle ses syndicats à faire de même à tous les niveaux en réunissant leurs instances et les personnels.