Communiqué de la FNEC-FP FO du
26 mars 2008
Echec pour les contre réformes
ministérielles au Conseil Supérieur de
l’Education du 20 mars Le CSE a d’abord été placé sous le signe
de la réaffirmation des revendications face au Ministère de l’Education
nationale. L’intersyndicale nationale 2nd degré (FO, SNES, SNUEP,
SNEP, CGT, SUD) a rappelé qu’elle revendique l’annulation des suppressions de
poste et la défense du statut et qu’elle refuse que le rapport POCHARD serve
de base de discussion. Ensuite, ce sont les organisations syndicales des
lycées professionnels (FO, CGT, SNEP, SNUEP, SUD) qui ont tenu à souligner
qu’elles dénonçaient le coup de force ministériel contre les BEP par le biais de la généralisation du bac
pro 3 ans. Un vœu a été adopté par 49 voix pour et
seulement 5 contre, 5 abstentions et 5 refus de vote exigeant que soit revu
le calendrier ministériel des épreuves du baccalauréat établi sur la base
d’une prétendue « reconquête du mois de juin » aboutissant en
réalité à dégrader considérablement les conditions de travail des candidats
et des correcteurs. Le CSE a également émis, par 50 voix contre 4 et 10
abstentions, le vœu que le ministre renonce à imposer la validation du niveau A2 du « Cadre européen
commun de référence pour les langues » (CECRL) pour l’obtention du
diplôme national du Brevet à la session 2008. Enfin, le ministre a été désavoué, malgré
le relevé de conclusions signé avec l’UNSA et le SGEN-CFDT, sur ses projets
de supprimer deux heures de classe pour les élèves de l’école élémentaire et
imposer, en application des rapports Pochard et Attali, une annualisation des
obligations de service des enseignants du 1er degré et la
disparition des réseaux d’aide aux élèves en difficulté et de leurs
enseignants spécialisés. Le représentant des
maires de France a interrogé le ministère sur l’impossibilité pour les
collectivités territoriales d’organiser le ramassage scolaire dès lors que la
sortie des enfants de l’école varierait selon que les enfants devraient ou
non rester pour du soutien scolaire et s’est inquiété de l’aggravation de la
discrimination sociale qui pourrait en découler. Un médecin chronobiologiste
a fait état des conséquences scientifiquement prévisibles pour l’équilibre et
la santé des élèves. Ni l’un ni l’autre n’ont obtenu de véritables réponses.
Le projet de décret a été battu par 31 contre et 19 voix pour (dont la CFDT
et le MEDEF), 14 membres du CSE s’abstenant. Au moment où les enseignants et les
parents du 1er degré, découvrant enfin, après les élections
municipales, les données de la carte scolaire, commencent à rejoindre leurs
collègues des lycées et collèges pour refuser les suppressions de postes et
leurs conséquences sur les conditions de travail, les affectations et les
garanties statutaires, le ministre serait bien inspiré de prendre toute la
mesure de ces avis du CSE, annuler les 11 200 suppressions d’emplois
prévues, annoncer qu’il abandonne les rapports POCHARD et ATTALI et ouvre des
négociations sur la base des revendications des personnels et de leurs
organisations. |