Fédération Nationale
Enseignement Culture et Formation Professionnelle Force Ouvrière
Nous n’acceptons pas !
La rentrée ne peut se passer comme prévu ! C’est maintenant que le ministre doit répondre à chaque
dossier ! Compte rendu de la délégation au Ministère le 28 mai 2008 La délégation était conduite par Hubert Raguin,
secrétaire général de la FNEC FP-FO et composée de : Françoise Thivillier, secrétaire fédérale, Guy
Thonnat, instituteur mandaté par l’assemblée FO-SUD-SNALC des instituteurs et
professeurs de Haute Loire, Malika Bekhti, mère d’élèves, mandaté par des
enseignants, parents et élus du pays de Gex (01), Arnaud Albarède,
professeur, mandaté par le lycée Condorcet de Montreuil, Jacques Tavernier,
EVS, mandaté par la délégation des EVS de l’Yonne Elle a été reçue par Monsieur Coudray
représentant la DGESCO (Direction des affaires scolaires). Hubert Raguin
a indiqué que la délégation représentait les dizaines d’établissements
rassemblés devant le ministère qui ont décidé de répondre à l’initiative de
l’assemblée des instituteurs et professeurs de Haute Loire que la FNEC a
décidé de faire connaître nationalement. Les collègues présents sont mandatés
par leurs établissements sur la base de leurs revendications. La FNEC est
porteuse de dizaines de dossiers et motions d’établissements qu’elle remettra
à l’issue de la délégation. Le Ministre doit être
informé et doit répondre. Depuis des semaines, il y a eu grèves et
manifestations. Il faudra bien qu’il y ait une réponse. Les dossiers que nous
allons présenter montrent qu’il y a urgence. Ce sont des questions concrètes
et précises que posent les collègues : on ne peut pas fonctionner sans
postes. Guy Thonnat
a présenté les dossiers sur lesquels il était mandaté : les écoles
demandant des postes et l’ouverture de classes (30 élèves dont des enfants
intégrés dans un CM1-CM2, 32 élèves dans une classe maternelle, remplacements
non assurés, maintien des écoles de hameaux), pour l’abandon des mesures
Darcos et des 108 heures annualisées, les collèges et lycées dans lesquels
les postes sont supprimés (la liste précise par établissement a été
communiquée), l’EREA de Brioude ; il a exprimé l’exigence de réemploi
des EVS ainsi que la revendications des collègues des lycées professionnels
de maintien de tous les BEP et des bacs pro en 4 ans. Malika Bekhti
a fait part des inquiétudes des parents d’élèves. Elle est mandatée par plus
de 50 parents et enseignants réunis à la mairie de Ferney Voltaire avec des
maires et des élus municipaux et régionaux. La suppression des 2 heures
hebdomadaires le mercredi, cela va faire 3 semaines d’école en moins pour les
enfants, cela va multiplier les difficultés pour les parents qui vont devoir
garder les enfants à la maison ou trouver des solutions de garde le mercredi
matin. Elle s’est fait l’écho des préoccupations des petites communes du pays
de Gex qui ne pourront proposer des accueils pour les enfants. Elle a expliqué en
outre, qu’actuellement dans le pays de Gex pour 3000 élèves, il y a un
psychologue scolaire. 1560 jours d’école n’ont pas été assurés dans les
écoles par défaut de remplaçants. Il a fallu se battre pour obtenir les
remplacements. L’accueil des enfants en maternelle n’est pas garanti. Il faut payer des
garderies pour les enfants non accueillis en maternelle, pour les jours où il
n’y a pas de remplaçants et maintenant pour les mercredis matins. Le coût de
la vie dans le pays de Gex, voisin de la Suisse est particulièrement élevé.
Comment vont faire les parents pour payer des garderies ? Jacques Tavernier
a fait état de la délégation organisée la semaine dernière par les EVS de
l’Yonne au ministère du travail. Aucune réponse ne leur a été apportée. Ils
ont déposé avec la FNEC 12 000 signatures de tout le pays, il y en a
désormais 17 000. Il faut des réponses aux collègues qui reçoivent leur
lettre de fin de contrat pour le 30 juin. C’est urgent. Il a soulevé le
problème de la prise en charge de la carte orange pour les EVS exerçant en
région parisienne. Arnaud Albarède
a développé la situation dans son lycée : son propre poste est supprimé
(agrégé de mathématiques) alors que dans le même temps 15 heures
supplémentaires en mathématiques sont données à l’établissement en plus d’un
BMP de 9 heures. Comment comprendre ? Il a exposé le cas d’une
collègue menacée de licenciement pour insuffisance professionnelle à 62
ans ! Il a exposé le cas d’une
collègue en début de carrière, pour la deuxième fois en carte scolaire. Hubert Raguin
a souligné que les cas exposés ainsi que les dossiers déposés étaient
concrets. Ce n’est pas de l’idéologie. Les collègues ne comprennent pas
qu’ils ne soient pas entendus. Dans la plupart des cas, ces dossiers ont été
établis par les personnels avec leurs différents syndicats. Les représentants du
ministère ont indiqué qu’ils enregistraient les dossiers
et qu’ils étaient chargés de transmettre les propos de la délégation au
ministre. Ils ont souhaité souligner que le taux d’encadrement des élèves du
premier degré était plutôt satisfaisant en Haute Loire et que dans l’Ain qui
connaissait un retard, il n’y avait jamais eu autant de moyens qu’à cette
rentrée. 700 emplois ont été créés dans le premier degré alors que les
effectifs sont stables. Dans le second degré, il y a une baisse d’effectifs.
Il y a peut être des ajustements à voir au niveau local. La délégation
a répété qu’elle n’était pas mandatée pour discuter statistiques. Dans les
dossiers qui sont présentés de Haute Loire par exemple il y a la classe de
CM1-CM2 de Fontanes à 30 élèves, la classe de Saugues à 37 élèves, une autre classe
à 32 élèves. Dans l’Ain, il y a les 1560 jours d’école non remplacés. Ce sont
des dossiers concrets pas des statistiques sur lesquels la délégation avec
les personnels souhaite entendre les réponses du ministre. La délégation a
insisté sur le fait que les dossiers avaient été présentés aux IA et
rectorats et qu’il avait été renvoyé au ministère. Nous attendons des
réponses du ministre. Quand pourrons-nous avoir les réponses sur les dossiers
présentés ? Les représentants du ministère ont indiqué qu’ils
transmettaient les dossiers à Monsieur Darcos. Après l’audience, le secrétaire général de la
FNEC FP-FO a rendu compte de la délégation et conclu devant les 200
délégués : « Nous n’acceptons pas ces non-réponses, nous n’accepterons pas.
Les revendications ne sont pas en suspens jusqu’en septembre 2008, c’est
maintenant que les EVS sont licenciés, les élèves inscrits, les classes constituées,
les enseignants nommés. Et le ministre continue, il s’attaque au droit de grève, aux statuts,
il crée une « agence » pour les remplacements ! Chacun sait ce qu’il faut, comme pour les retraites, pour gagner,
c’est la grève unie, la grève pour les revendications, et c’est ce que nous
avons proposé à toutes les fédérations syndicales, la grève générale s’il le
faut ! Chacun réfléchit à ce qu’il faut pour avancer en ce sens. La rentrée
ne peut se faire ainsi ; Force Ouvrière n’accepte pas et prendra ses
responsabilités ; la situation n’est pas réglée, rien n’est réglé, il
faudra des réponses. La FNEC FP-FO va réunir ses instances, nous continuons, nous appelons
à réunir les assemblées pour faire le compte rendu et exiger les réponses à
chaque dossier. Nous rendrons compte des réponses. ». La délégation a déposé
les dossiers et motions de (*) : des écoles, collèges, lycées et EREA de Haute
Loire (dossiers rassemblés avec FO-SUD-SNALC-SNETAA dans l’assemblée des
enseignants) 9 écoles de Paris des écoles de Marseille des écoles d’Indre et Loire l’école de Faremoutiers (77) des écoles de Lyon l’école Louis Pasteur de Maisons Alfort (94) l’école Lapierre d’Alfortville (94) le LP Jules Verne de Sartrouville (78) le lycée Flora Tristan (SNES-FO) de Noisy le
Grand (93) le lycée Condorcet (FO-CGT) de Montreuil (93) le lycée Bellevue d’Albi (SNES-FO) le collège Jean Macé de Fontenay sous Bois (94) le lycée Etienne Dolet de Paris le LP Barrault de Paris le collège Pompidou de Villeneuve la Garenne (92) le LP Garamont de Colombes (92) l’AG des instituteurs de Villeurbanne (FO-SNUIPP)
réunie le 26 mai 18 écoles des Yvelines (78) les enseignants, parents et élus du pays de Gex,
soutenu par le maire de Ferney Voltaire le collège Albert Camus de Ris Orangis (91) les instituteurs (FO) des Landes 15 écoles (FO-SNUIPP) de Cergy (95) l’assemblée des instituteurs de Saône et Loire les enseignants et lycéens de Calais réunis le 23
mai des écoles d’Ille et Vilaine le lycée Hugues Capet de Senlis (SNES-FO-SNALC) le lycée Jean Monnet de Crépy (SNES-FO) le LP Louis Guilloux de Rennes (FO-CGT) la cité scolaire de Combourg (FO-SNES) le collège Jules Ferry (FO-SNES-SGEN) de Montaigu
(85) le LP Valentine Labbé de la Madeleine le lycée Rouvière de Toulon le lycée Bonaparte de Toulon le collège Genevoix le lycée Dumont d’Urville de Toulon le collège de St Cyr sur Mer le lycée Langevin le lycée Baussier de la Seyne sur Mer le lycée Jean Moulin de Draguignan le collège Henri Matisse de St Maximin le collège Robert Garnier (FO-FSU-SUD-SNALC) de
la Ferté Bernard (72) le lycée B de Perthes d’Abbeville (SNES-FO) le collège Paul Eluard (FO-SNES-SUD) de Gauchy
(02) le lycée Charles de Gaulle (FO-SNEP) de Compiègne
une pétition de TZR du Var 1161 signatures de 33 écoles varoises pour le
réemploi des EVS le lycée Jean Zay (CGT-FO-SNES-SUD) de Jarny (54) le lycée Lurçat de Perpignan (66) le collège J Rous de Pia (66) le collège de Toulouges (66) 4 écoles de Mirecourt (88) des instituteurs des écoles de Haudruicq (62) 1 école de Bobigny (93) 1 école de Pantin (93) le collège Robert Doisneau (91) le collège les Creusottes de Villeneuve sur
Bellot (77) le lycée Jules Ferry de Coulommiers (77) le lycée Clément Ader (77) 10 écoles de St Quentin (02) 72 instituteurs de Château Thierry (02) (*) la liste n’est pas
exhaustive |