Les enseignants T1 s’adressent à
l’ensemble de leurs collègues : Comme
conséquences conjointes de la "rénovation" de la formation
initiale (stage filé des PE2), du protocole sur la direction d'école
(PE2 en stage filé chez les directeurs des écoles à 4 classes) et enfin des choix
départementaux adoptés en CAPD, nous, T1 du département des
Bouches-du-Rhône, nous retrouvons dans une situation inacceptable. Pour
absorber l’excédent de PE2 par rapport aux directeurs de 4 classes,
l’administration a en effet mis en place un dispositif
« original ». Les
T1 sont divisés en deux groupes, A et B : 1)
Les PE2 excédentaires vont, pendant 30 semaines, en stage filé dans la classe
des T1 du groupe A. Pendant ce temps, ces T1 retournent, pendant 15 semaines,
en formation à l’IUFM. 2) Les PE2 devant rester toute l’année sur la
même école, pendant les 15 semaines suivantes, les T1 du groupe A vont
remplacer leurs collègues du groupe B dans leur classe, pendant que ceux-ci
vont à leur tour en formation à l’IUFM… Ce qui permet au passage à
l’administration de « récupérer » des R3 pour la formation
continue. Ce
dispositif a des conséquences inacceptables pour la première année
d’enseignement des T1 du groupe A, alors que l’on nous a soit-disant réservé
des postes destinés à faciliter notre début de carrière : ·
Obligation, un jour
imposé par semaine, de laisser notre classe à un PE2, sans possibilité de
répartition cohérente des matières (situation identique à celle des directeurs
de 4 classes « déchargés ») ; ·
Nécessaire et
impossible concertation avec le PE2, puis avec le PE2 et le T1 du
groupe B que nous irons remplacer ; ·
Détérioration des
conditions d’enseignement puisque, loin de nous offrir un cadre enrichissant
de début de carrière comme le soutenait l’IA, nous nous retrouvons en réalité
confrontés aux exigences de l’IUFM et à la complexité d’une classe où
interviennent deux maîtres (un débutant et un non formé), avec ce que cela
entraîne en termes de complication de notre tâche, d’augmentation de notre
temps de travail, parfois de perturbation dans l’organisation de nos écoles,
voire de tensions inutiles et de perte considérable d’énergie ; ·
Déplacement un jour
par semaine à l’IUFM, à Aix ou à Marseille, sans qu’il ait été tenu compte de
nos lieux d’exercice ou d’habitation ; puis, pour la seconde partie de
l’année, sur toute autre école du département ; ·
Stages des T1 préparés
à l’évidence dans la précipitation et sans aucune coordination assurée par
l’IUFM. L’ensemble
de ce dispositif induit une inacceptable rupture dans l’égalité de
traitement des enseignants T1, la moitié d’entre nous accumulant les
difficultés et ne bénéficiant plus, de fait, d’un poste à temps plein ! Il
s’agit là d’une remise en cause évidente du statut et des droits des
enseignants, laquelle participe de la tendance à l’augmentation constante des
tâches des enseignants ainsi que des contraintes et des injonctions
ministérielles ou départementales pesant sur l’ensemble de la profession. L’IA
est resté sourd aux revendications des T1. Nous nous adressons aujourd’hui à
l’ensemble des organisations syndicales départementales du premier degré pour
porter nos revendications devant le recteur et le ministre. - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Pétition : Les
enseignants soussignés soutiennent les revendications des T1 : -
Abandon du dispositif en vigueur et respect de l’égalité de traitement des
enseignants ; -
Aucune obligation d’aller remplacer un autre T1 pendant la deuxième moitié de
l’année ; -
Prise en compte du lieu d’exercice ou d’habitation des T1 pour l’attribution
du lieu de leur stage (site d’Aix ou de Marseille).
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