SNUDI
FORCE OUVRIERE 13 Syndicat National Unifié des
Directeurs, Instituteurs et professeurs des écoles Force Ouvrière de l'enseignement public |
Section
Départementale des Bouches du Rhône www.snudifo13.org
13, Rue de l'Académie - 13001 -
Marseille. Tel.: 04 91 00 34
22 Fax.: 04 91 33 55 62
Scolarisation
des enfants handicapés et/ou en grande difficulté Un projet
de décret d’application de la loi du 11 février 2005 inacceptable |
Le
Snudi-FO alerte tous les collègues :
Ø
Non aux
intégrations « d’office » dans les classes ordinaires .
Ø
Quand l’intégration est jugée possible par les
professionnels qualifiés, convention écrite en définissant les conditions
impératives.
Ø
Une place adaptée pour chaque enfant handicapé
et/ou en grande difficulté.
Ø
Ouverture des classes spécialisées nécessaires dans
les écoles et établissements spécialisées.
Depuis
la rentrée, nous assistons à la multiplication d’intégrations
« d’office » d’enfants handicapés et/ou en grande difficulté dans les
classes ordinaires.
C’est
un désastre. Des collègues en témoignent tous les jours.
Ces enfants sont de fait privés des soins et des
enseignements spécialisés dont ils ont besoin. De plus en plus de collègues
craquent face à des situations ingérables…
C’est
totalement irresponsable.
Faut-il
rappeler que l’intégration d’un élève handicapé dans une classe ordinaire
revient à 7000€ en moyenne annuelle contre un minimum de 25 000€ dans une
structure spécialisée avec des personnels qualifiés ?
Avec
les PPRE (projets personnalisés de réussite éducative) et les PPS (projets
personnalisés de scolarisation), l’Etat ne veut être responsable de rien, nous
devrions devenir responsables de tout.
Nous ne l’acceptons pas.
Le
Snudi-FO appelle tous les collègues à se mobiliser avec lui pour faire
respecter nos droits et ceux de ces enfants à un enseignement spécialisé dans
des conditions adaptées.
Le
syndicat est devenu notre recours principal.
N’hésitez pas :
Alertez le syndicat pour faire valoir les
demandes immédiates de scolarisation adaptée.
Participez
aux réunions qu’organise le Snudi-FO dans les départements pour rassembler les
faits et témoignages, formuler nos revendications, rencontrer les autorités et
alerter l’opinion publique.
Le contenu et les conséquences concrètes des projets de décret soumis par le Ministère au CSE du 20 octobre : PAGES 2 ET 3.
Les collègues et les parents témoignent…
Ø
En Seine-Saint-Denis,
lors d’une réunion organisée le 30 septembre par le Conseil Général pour mettre
en place la Maison du Handicap, on apprend par une mère de famille bouleversée
que son fils atteint de surdité, qui bénéficiait de 2 séances de 3 heures par
semaine, n’a plus que 2 séances d’ 1 heure ½ par semaine. Au nom de
l’intégration dans les classes ordinaires, le nombre des enseignants
spécialisés pour les enfants sourds a été divisé par 3 dans ce
département ! Quel est son choix ?
Ø
La structure spécialisée
du collège Gérard Philippe de Massy, accueillait dans des groupes de 6 à 8
élèves malentendants et/ou dyslexiques-dysphasiques graves. Au nom de la loi du
11 février 2005, ces élèves ont été « d’office » intégrés dans des classes de 22 à 25 élèves, avec un
supplément de 5 heures dans une UPI, Malgré le dévouement des personnels, leur
scolarité est cassée et les parents désespérés ! Qui pourrait l’accepter ?
Ø
Une enseignante d’un
CP-CE1 de 25 élèves d’une école de Seine et Marne signale (CCPE, IEN, IA),
comme c’est son devoir, un enfant sourd, intégré d’office dans sa classe depuis
la rentrée et qui présente de graves troubles associés du comportement (agressions,
cris, violence…). Les autorités viennent de lui répondre… en la menaçant d’une
sanction professionnelle ! Intégrer d’office dans la classe un enfant
sourd souffrant de troubles du comportement deviendrait-elle désormais la
réponse permettant aux autorités de se dispenser de fournir à ces enfants les
professionnels spécialisés qualifiés dont ils ont besoin ?
A partir du 6 novembre, par
correspondance,
le 6 décembre dans les
écoles de 8 classes et plus , en votant pour la liste du Snudi-FO,
conduite par Michel IMBERT et Catherine DELARUE, vous donnerez autorité au
Snudi-FO pour défendre nos droits et revendications.
Nous sommes des enseignants fonctionnaires d’Etat, nous voulons le
rester
Le projet
de décret « relatif au parcours de formation des élèves présentant un
handicap » présenté au Conseil Supérieur de l’Education du 20 octobre
2005
le
Décret |
le syndicat |
Article
1 : L'élève
est « inscrit dans son établissement scolaire de référence... »
où s’effectue « en priorité » sa scolarisation. |
· La scolarisation en milieu ordinaire pour tous les
enfants handicapés deviendrait la règle, l’établissement spécialisé
l’exception. · Les directeurs d’école faute d’une saisine préalable
d’une Commission d’Education Spéciale (dissoute par la loi) devraient intégrer
« d’office » ces enfants dans une classe de l’école (en
particulier en maternelle). Pour
FO, inscription n’est pas scolarisation d’office : la décision de
professionnels qualifiés est nécessairement un préalable pour ne pas faire
n’importe quoi. |
Article
2 : Un
Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) définit les modalités de la
scolarisation et les actions possibles… |
Vous
n’avez pas de places dans une structure spécialisée adaptée avec des
professionnels qualifiés ? Faites un PPS qui dira comment se débrouiller
avec les moyens existants… Pour
FO, il faut d’abord déterminer les moyens spécialisés nécessaires qui doivent
s’imposer aux autorités ! |
Article
3 : Le
PPS est élaboré à la demande des parents ou du représentant légal de l'élève
handicapé. C'est «l’équipe pluridisciplinaire » sous la tutelle du
Conseil Général qui l'élabore. |
« L’équipe
pluridisciplinaire » n’a aucun pouvoir d’imposer quoi que ce soit au
Conseil Général dont elle dépend ni à l’Inspection académique (contrairement
aux CDES dont les décisions s’imposaient). Pas de demande des parents, pas de
PPS, l’enseignant et l’école se débrouillent… Pour
FO, les décisions des personnels qualifiés en fonction des seuls besoins de
l’enfant doivent s’imposer aux autorités. |
Article
4 : · La Commission des Droits et de l'Autonomie des
personnes handicapés se prononce sur l'orientation propre à assurer
l'insertion scolaire de l'élève handicapé dans les conditions prévues par le
décret. · La CDA « veille » à ce que la formation scolaire puisse être
complétée par d'autres actions (pédagogiques, psychologiques...) |
· La CDA a comme principale mission l'intégration des
élèves handicapés dans les classes ordinaires. Elle doit tout faire pour
éviter une affectation d'un élève
handicapé et/ou en grande difficulté dans un établissement ou une structure
spécialisée. · « Veiller » n'est pas garantir. Ainsi
aucune obligation ne serait faite de fournir aux élèves handicapés une aide
psychologique, pédagogique, sociale et spécialisée avec les personnels qualifiés
nécessaires et les structures adaptées correspondantes. |
Article
5 : · Si l'équipe pédagogique estime nécessaire un PPS
pour un élève, le directeur d'école en informe les parents… pour qu'ils en
fassent la demande. · Si au bout de quatre mois il n'y a pas de réponse de
ces derniers, l'IA en informe la Maison Départementale des Personnes
Handicapés qui prendra toutes mesures pour… engager un dialogue avec les
parents. |
· Cet article résume tout : il interdit à un
enseignant, une équipe pédagogique, un directeur d’école de demander un PPS
pour un enfant handicapé et/ou en grande difficulté. Il leur accorde
seulement la possibilité d’en discuter avec la famille. L'IA lui-même
n’aurait d’autre droit, au bout de 4
mois, que de saisir la MDPH (le Président du Conseil Général) qui lui-même ne
peut faire autre chose que d’engager un dialogue avec la famille ! Cet
article est totalement inacceptable. Il signifie qu’un enfant, atteint par
exemple de graves troubles du comportement ou incapable de suivre
l’enseignement dans une classe, pourrait rester plusieurs mois dans sa classe
ou son école sans aucune prise en charge adaptée à ses besoins ! Tous
les enseignants ont à l’inverse pour devoir professionnel de signaler un
enfant handicapé et/ou en difficulté pour exiger des autorités les mesures
spécialisées qui lui sont indispensables. Le
syndicat saisira les autorités sur tous les cas signalés. |
Article
6 : Un
Projet d'Accueil Individualisé (PAI pour les enfants atteints de troubles de
la santé invalidants) est élaboré par le directeur de l'école à la
demande de la famille avec le concours du médecin scolaire ou du médecin de la PMI. |
Il
n’est pas acceptable de confier au directeur d’école l’élaboration d’un PAI
qui comporte obligatoirement un diagnostic et des prescriptions médicales. Pour
FO, un éventuel PAI ne peut que rester sous la seule responsabilité du
médecin scolaire et de l’IEN. |
Article
7 : · une équipe de suivi assure pour chaque élève handicapé le suivi de son
PPS. Elle procède à l'évaluation de
ce projet au moins une fois par an et propose les aménagements nécessaires. · L'équipe de suivi propose aux parents toute révision
d'orientation de l'élève. |
Cette commission n'a aucun pouvoir de décision, elle ne peut que proposer
une révision de l’orientation aux parents, qui pourraient la refuser, et aux
autorités (qui pourraient refuser aussi !). Pour FO, il est irresponsable de maintenir d’office
un élève dans une classe ordinaire quand les professionnels ont démontré
l'échec de cette intégration. Le syndicat saisira les autorités à chaque fois que
nécessaire. |
Article 8 : · L’équipe de suivi s’assure le concours, selon les
cas, du psychologue scolaire, du médecin scolaire ou du médecin de PMI et
éventuellement de l’infirmier. · le cas échéant, elle peut faire appel aux personnels
des établissements spécialisés participant à la prise en charge de l'enfant. |
Les
professionnels qualifiés concernés (psychologues et médecins scolaires,
assistantes sociales, enseignants spécialisés, infirmiers…) ne feraient donc
pas officiellement partie de « la commission de suivi ». Ils
« concourent » éventuellement… S’ils en faisaient
officiellement partie, il faudrait en recruter… Ces commissions varieront
d’un département à l’autre, en toute inégalité ! Pour
FO, les autorités de l’Education nationale doivent recruter en tant que de
besoin les professionnels spécialisés nécessaires qui doivent être intégrés
obligatoirement dans la Commission spéciale dont les décisions doivent
s’imposer aux autorités. |
Article 9 : · Un enseignant titulaire du CAPA-SH ou un enseignant
du second degré titulaire du 2CA-SH est désigné comme référent pour
chacun des élèves handicapés du département, il assure la permanence des
relations avec l'élève et ses parents. · Cet enseignant référent réuni l'équipe de suivi de
la scolarisation. |
L'enseignant
spécialisé, pas obligatoirement les ex secrétaires de CCPE, CCSD ou CDES qui
disparaissent comme tels, choisi comme « référent » (un personnel
ressource) ne prendrait plus d’élèves en charge, il deviendrait le
responsable de l'organisation de l'intégration dans les classes ! · Aucune adéquation entre l'option du CAPSAIS ou
CAPA-SH et le handicap des élèves suivis n’est prévue. Rien n'empêcherait
dans ce décret qu'un collègue option E suive des déficients auditifs,
malvoyants ou atteints de troubles du comportement. Pour
FO, il faut reconstituer des commissions d’éducation spéciale indépendante
composée de professionnels qualifiés et recruter les enseignants spécialisés,
par option, nécessaire pour la prise en charge spécialisée des élèves
handicapés selon leur handicap… |
Article 10 : · L'IA définit le nombre de référent dans le
département tous les ans ainsi que leur secteur géographique d'intervention
qui comprend nécessairement : des écoles, des établissements du second degré
et des établissements spécialisés. |
C’est
l’arbitraire le plus total : aucun critère de choix ni de nombre n’est
défini dans le décret. « Au profil » et selon les moyens
existants dans le département que l’IA est sommé de … réduire ? Le
syndicat exige le volontariat après publication des postes à pourvoir par
option avec des nominations contrôlées en CAPD sur critères de qualification
et d’ancienneté. |
Article 11 : · C'est la MDPH qui détermine les missions accomplies
par les enseignants exerçant les fonctions de référent. Elle organise
l'évaluation des besoins de l'élève, informe l'élève et ses parents des
résultats de l'évaluation et participe à l'élaboration du PPS. |
· L'enseignant référent, fonctionnaire d'Etat,
passerait, pour ses missions professionnelles, sous tutelle du Conseil
Général et de son Président (un élu politique). C’est de fait « une mise
à disposition » même si l’article 15, qui le précisait, a été retiré au
CSE. Est-il
acceptable qu’un enseignant fonctionnaire d’Etat perde son indépendance
professionnelle au profit de la mise en œuvre des orientations du Conseil
Général ? Maintien
en poste des secrétaires de CCPE, CCSD et CDES qui ne sauraient avoir de
comptes à rendre à des élus politiques. |
Article 12 : · L'inspecteur spécialisé coordonne l'action des
enseignants référents afin d'assurer la cohérence des démarches et
l'harmonisation des pratiques..... |
Que
devient l’indépendance des enseignants référents s’ils doivent plus obéir aux
seuls besoins des élèves handicapés mais à la cohérence d’une politique
décrétant l’intégration d’office dans les classes ordinaires ? FO
exige le strict respect par les autorités de l’indépendance professionnelle
et de la liberté pédagogique de tous les enseignants spécialisés. |
Après
les votes au CSE sur ce projet de décret (seulement 5 pour, 3 contre - FO et
les représentants des organisations lycéennes - et 37 abstentions), Paul
Barbier, Secrétaire Général du Snudi-FO, demande au Ministre de renoncer à la
publication de ces décrets pour ouvrir des négociations pour la sauvegarde et
le développement de l’enseignement spécialisé et des structures adaptées aux
enfants handicapés et/ou en difficulté.
Au CSE du 20 octobre, FO a également voté
contre :
Ø
la
mise en place d’une commission départementale (comprenant pas moins de 15
personnes désignées par l’IA et 3 désignées par les associations de parents) à
la place de la CCSD soupçonnée d’affecter beaucoup trop d’élèves en grande
difficulté scolaire en SEGPA ou EREA, structures adaptées d’une quinzaine
d’élèves avec des enseignants spécialisés (option F du CAPSAIS ou du
CAPA-SH) ! Veut-on noyer ces élèves dans les classes du collège à 25
élèves et plus où ils perdront pied ? Si l’Inspecteur d’Académie, veut
récupérer des postes, c’est facile : il lui suffit, au nom de
l’intégration scolaire, de réduire les orientations en SEGPA et en EREA…
Votes : 2 pour seulement, 18
contre et 19 abstentions (essentiellement la FSU et l’UNSA).
Ø le changement de nature du CNFEI de
Suresnes qui, de centre national de formation du Ministère de l’Education
nationale, devient un établissement public doté d’une autonomie administrative
et financière…
Avec le SNUDI Force Ouvrière, exigeons
·
l’arrêt des
suppressions de postes de rééducateurs ;
·
des RASED complets aux
secteurs délimités (1 pour 800 élèves maximum) ;
·
l’ouverture de classes
d’adaptation (en particulier niveau CP), l’arrêt des fermetures de CLIS,
la réouverture des classes de
perfectionnement.
Toutes les candidatures des collègues à un stage
CAPA-SH doivent être retenues. Il est scandaleux d’en refuser quand on sait
qu’il y a plus de 6000 postes d’enseignants spécialisés vacants!
Le Snudi-FO soutient la démarche commune décidée par les
associations spécialisées (FNAREN, FNAME et AFPS) demandant aux syndicats de
les accompagner au Ministère pour le respect des aides spécialisées
différenciées (RASED).
Avec le SNUDI Force Ouvrière,
exigeons
·
le retour à 800 heures de formation sur la base de programmes nationaux
par option sous la responsabilité du Ministère.
·
L’arrêt de l’alternance qui n’est en fait rien d’autre qu’une
« formation sur le tas » .
·
Le refus du transfert de ces formations aux universités remettant en
cause la valeur nationale de la certification professionnelle
·
La reconnaissance de l’enseignant spécialisé en portant l’indemnité à 45
points d’indice pour tous.
Tous les stagiaires et les PE affectés sur des postes
spécialisés doivent percevoir les 27 points de NBI, ISES en SEGPA et EREA.
Il faut mettre fin au scandale des frais de déplacement des personnels
itinérants : remboursement automatique sur la base des textes de la
fonction publique de l’Etat.
Non à la mise à disposition du Conseil Général des
personnels des CDES, CCPE ET CCSD.
Enseignants et enseignants spécialisés, fonctionnaires d’Etat, nous voulons le rester et
garder toute notre indépendance !
Témoignages…
_ Il y a 300 enfants suivis par un AVS
(Auxiliaire de Vie Scolaire) à Paris pour 1900 élèves intégrés « par
défaut » (manque de places dans les structures spécialisées adaptées).
Aucun AVS n’a de qualification professionnelle ni de garanties statutaires. Dès
qu’il trouve un autre travail mieux rémunéré, il s’en va et n’est pas toujours
remplacé…
_
Une collègue psychologue scolaire a 46 dossiers en CCPE à traiter sur 4
écoles dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris. La CCPE disparaît, mais pas
ces 46 élèves en grande difficulté ! On va vraiment avoir besoin du
syndicat.
_
Ils deviennent fous. Notre IEN spécialisé est venu insister pour que les
enfants atteints de graves pathologies, « y compris des troubles les plus
sévères de l’autisme » soient scolarisés en maternelle !
L’Association « Paris Autisme » a exprimé sa grande inquiétude sur
les situations catastrophiques auxquelles on allait assister !
_
Je ne sais plus quoi faire. J’ai un élève qui passe son temps à fuir et
à pousser des hurlements. Il mord. J’ai 29 élèves (maternelle). Des parents
commencent à se plaindre. Le poste de psychologue scolaire est vacant depuis 2
ans. Que faire ? Le syndicat monte le dossier et une délégation est
organisée à l’IA.
_
Nous avons fait plusieurs signalements de deux enfants atteints de
graves troubles du comportement. Aucune réponse malgré le soutien complet du
RASED. Nous craquons, les remplaçants craquent. Personne n’en vient à bout…
_
Merci. Grâce à l’intervention du syndicat le petit X est à l’IME et ses
parents sont rassurés. Tout ce que j’avais entendu de l’administration ce sont
des paroles culpabilisantes et des rappels à la loi. Je n’envisage plus de
démissionner, j’ai retrouvé le plaisir d’enseigner…
Au nom de « l’intégration scolaire », moitié moins d'élèves en 20 ans dans
l’enseignement spécialisé.
Le nombre d'élèves dans les classes de l'enseignement
spécialisé s'élevait à 90 090 en 1980/1981 dans les écoles ordinaires et
spéciales (maternelles spécialisées, écoles de plein air, écoles autonomes de
perfectionnement, écoles de niveau élémentaire spécialisées).
En 1999/2000, ils n'étaient plus que 42 205 à être
scolarisés dans l'enseignement spécialisée (effectifs CLIS des écoles
ordinaires et spéciales). Moins de 40 000 en 2004…
Témoignage
autorisé en Grande Bretagne
Madame Warnock fut une des responsables les plus importantes de la mise
en œuvre de la politique d’intégration des enfants handicapés dans les écoles
primaires en Grande-Bretagne. Après 30 ans d’expérience, elle constate le
« caractère funeste » de cette orientation. Le Daily
Télégraph précise :
« la doctrine de l’intégration a eu pour but de fermer les écoles
spéciales…dans la mesure où la nature du handicap a été banalisée, on a réduit
les moyens de le traiter. Beaucoup de parents se sont réjouis lorsqu’on leur a
dit que leur enfant pouvait être intégré dans une école banale jusqu’à ce
qu’ils se rendent compte qu’il était en souffrance parce qu’il en était
incapable ».
Pour donner autorité au Snudi-FO, Votez aux élections
paritaires pour une organisation syndicale qui :
Ø
Refuse de cogérer le désengagement de l’Education nationale envers les
droits des élèves handicapés et/ou en difficulté dont les affectations doivent
relever uniquement de professionnels qualifiés indépendants.
Ø
Refuse
« les intégrations d’office », le « n’importe quoi » et la
démagogie. Défend les conditions de travail et les droits des collègues au
quotidien dans les écoles ;
Ø
Défend
l’existence d’un enseignement spécialisé et d’aides différenciées au sein de
l’Éducation Nationale et s’oppose aux fermetures de structures spécialisées
accueillant des élèves handicapés et/ou en difficulté.